Comment calculer la classe énergétique de son logement ?

Qu'est-ce que la classification énergétique ?

La classification ou classe énergétique, également connue sous le nom d'étiquette énergétique, est un indicateur clé de la performance énergétique d'un logement. Elle reflète la quantité d'énergie consommée ou nécessaire pour assurer le confort au sein d'une habitation, incluant le chauffage, la climatisation, l'eau chaude, et parfois même l'éclairage. Cette mesure permet non seulement de prévoir vos dépenses énergétiques, mais aussi de comprendre l'impact environnemental de votre logement.

Concrètement, la classification s'articule autour d'une échelle composée de sept niveaux, identifiés par les lettres A à G. Un logement classé A est un champion de l'efficacité énergétique, consommant très peu d'énergie, tandis qu'à l'autre extrémité, un logement classé G sera très énergivore. Cette échelle permet de visualiser facilement où se situe votre habitation en termes de consommation d'énergie.

Comment est définie la classe énergétique d’une habitation ?

C’est à l’issue d’un Diagnostic de Performance Énergétique d’une habitation qu’est définie sa classe énergétique.

Ce diagnostic doit être réalisé par des professionnels certifiés par un organisme accrédité, impartial et indépendant. Cet expert va évaluer la consommation d’énergie annuelle du logement, exprimée à la fois en kWh et en euros, son positionnement en consommation d’énergie et en émission de gaz à effet de serre. Il effectuera le descriptif du bien résidentiel, en considérant notamment l’isolation du bâti mais aussi les éléments participant au chauffage et à la ventilation. Enfin, il proposera des recommandations visant l’amélioration de la performance énergétique de l’ensemble et la réalisation d’économies d’énergie.

Au terme du DPE, à partir de l’ensemble des critères pris en considération, une classe énergétique sera attribuée au logement.

Cette note est définie selon une méthode de calcul standard, permettant la comparaison entre les logements. Elle ne constitue cependant pas une garantie du niveau de consommation. En effet, de mauvaises habitudes d’utilisation peuvent entraîner une consommation supérieure au niveau indiqué.

Comment est calculée l’étiquette énergétique ?

La méthode 3CL, instaurée par la loi Énergie et Climat de 2021, est désormais la norme pour calculer la performance énergétique des logements en France. Cette méthode analyse en profondeur les caractéristiques thermiques d'une habitation, prenant en compte des éléments tels que la localisation géographique, l'isolation, le système de chauffage, et la production d'eau chaude. L'objectif est de déterminer avec précision la consommation en énergie primaire du logement ainsi que ses émissions de gaz à effet de serre.

La classification énergétique résultante est établie selon des seuils spécifiques de consommation d'énergie et d'émissions de CO2 par mètre carré et par an. Cette évaluation aide les consommateurs à identifier rapidement l'efficacité énergétique d'un logement, influençant ainsi leurs décisions d'achat, de location, et les éventuels travaux de rénovation pour améliorer la performance énergétique.

Quels critères influencent la classe énergétique d'un logement ?

La classe énergétique d'un logement, reflétant sa consommation énergétique globale, est déterminée par divers facteurs clés :

1. Localisation : selon la région, les exigences énergétiques pour le chauffage et la climatisation varient en raison des différences climatiques.

2. Orientation : comment une maison est positionnée par rapport au soleil peut affecter la quantité de chaleur naturelle qu'elle reçoit, influençant les besoins en chauffage et en éclairage.

3. Superficie : les grands espaces peuvent nécessiter plus d'énergie pour maintenir une température confortable, ce qui a un impact sur la consommation d'énergie.

4. Isolation : l'efficacité de l'isolation des murs, du toit, des fenêtres et des portes affecte la capacité du logement à retenir la chaleur en hiver et à rester frais en été.

5. Système de chauffage : le type de chauffage utilisé, son âge et son efficacité peuvent grandement influencer la consommation d'énergie.

6. Ventilation : une ventilation adéquate est cruciale pour éviter les pertes d'énergie tout en assurant un air intérieur sain.

7. Type de fenêtres : la déperdition de chaleur peut être significativement réduite par des fenêtres à double ou triple vitrage, contribuant à une meilleure efficacité énergétique.

8. Énergies renouvelables : l'intégration de technologies utilisant des sources d'énergie renouvelables peut diminuer la dépendance à l'énergie non renouvelable et réduire la consommation d'énergie primaire.

9. Équipements électriques et éclairage : opter pour des appareils électroménagers écoénergétiques et des solutions d'éclairage telles que les LED peut également contribuer à une meilleure classe énergétique.

10. Construction du bâtiment : les aspects structurels, comme les matériaux de construction et les techniques utilisées, jouent un rôle dans la détermination de l'efficacité énergétique globale.

Chaque critère doit être considéré dans le cadre d'une approche globale pour améliorer l'efficacité énergétique d'un logement, car ils interagissent souvent les uns avec les autres.

Comment interpréter la classe énergétique d’une habitation ?

La classe énergétique indique à la fois la consommation énergétique, en énergie primaire, de l’habitation, ainsi que son volume d’émissions de gaz à effet de serre.

Plus on se rapproche de la note A, plus l’habitation est économe en énergie. Plus on se rapproche du G, plus elle est énergivore. Selon les chiffres communiqués par l’ADEME, la consommation énergétique moyenne du parc résidentiel français se situe autour de 240 kWh/m2 par an. Ce qui correspond à une classe E. Les émissions de gaz à effet de serre, elles, sont calculées en « kg eq CO2/m2 » par an. Plus le chauffage rejette du dioxyde de carbone, plus la classe se rapprochera de la note G.