Tout savoir sur les isolants minces

Qu’est-ce qu’un isolant mince ?

L'isolant mince est un matériau d'isolation également connu sous les noms de PMR, IMR, isolant thermoréflecteur ou film mince. Sa composition spécifique comprend plusieurs couches, telles que du feutre d'origine animale, végétale ou synthétique, de la mousse souple, du polyéthylène à bulles, etc. Ces couches sont prises en sandwich entre deux feuilles d'aluminium ou de film plastique « aluminisé ». La performance et les capacités techniques de l'isolant mince dépendent du nombre de couches intermédiaires et de leur nature.

On distingue deux types d'isolants thermiques minces : les réfléchissants et les multicouches. Les premiers présentent une résistance thermique allant de 0,1 à 1 m2 K/W. Les seconds atteignent généralement une résistance thermique de 0,5 à 2 m2 K/W, lorsqu'ils sont installés avec une lame d'air immobile de chaque côté du produit.

Cependant, ces valeurs restent inférieures aux seuils minimums exigés par la réglementation thermique pour une isolation efficace. De ce fait, l'isolant mince est considéré comme un complément d'isolation thermique, plutôt que comme un isolant principal.

Pour quels travaux d'isolation peut-on l'utiliser ?

L'isolant mince, avec sa flexibilité et sa légèreté, peut être utilisé pour divers travaux d'isolation. Il est généralement utilisé en complément pour renforcer l’isolation principale, notamment pour :

• l'isolation de la toiture et des combles ;
• l'isolation thermique des sols et des murs ;
• l'isolation thermique et phonique des garages.

Comment se passe la pose des isolants minces ?

La pose des isolants minces est facilitée par leur souplesse et leur légèreté. Un simple agrafage suffit généralement à les maintenir en place. Cependant, il est essentiel de prendre certaines précautions pour éviter la création de ponts thermiques et garantir une efficacité maximale de l'isolant mince :

• Laisser un espace vide d'air d'une épaisseur de 20 mm entre l'isolant mince et les surfaces environnantes pour créer une zone d'isolation supplémentaire et réduire les échanges thermiques avec l'environnement extérieur.
• Tendre l'isolant mince de manière efficace pour limiter les infiltrations d'air. Il est important de s'assurer que l'isolant est bien tendu et plat sur la surface à isoler.
• Utiliser des agrafes pour fixer l'isolant mince sur les contours. Cette opération garantit une bonne adhérence et empêche tout mouvement ou déformation de l'isolant.
• Superposer les bandes sur une largeur de 50 à 100 mm. Cela permet de créer une continuité dans l'isolation et d'éviter les fuites thermiques au niveau des joints.
• Utiliser un adhésif pour renforcer les jonctions de l'isolant mince. Il vous assure une meilleure étanchéité et évite les infiltrations d'air indésirables.
• Installer un liteau sur le contour de l'isolant. Celui-ci permet de sceller hermétiquement l'isolant mince et d'éviter les fuites thermiques.

Quelles sont les principales qualités des isolants minces ?

Les isolants minces présentent des qualités distinctives qui les rendent très avantageux pour diverses applications :

• Faible épaisseur. Leur épaisseur réduite constitue leur principal atout, faisant de ces isolants un choix privilégié pour l'aménagement de combles, car ils n'empiètent que très peu sur l'espace disponible.
• Installation facile. Leur légèreté et leur souplesse permettent une manipulation aisée et un découpage facile à l'aide d'un cutter, simplifiant ainsi leur installation.
• Résistance à l'humidité et aux rongeurs. Cette caractéristique garantit une durabilité accrue et préserve leur efficacité isolante sur le long terme.
• Très bonne étanchéité. L'aluminium qui les compose limite les fuites d'air indésirables et les pertes de chaleur.
• Pas d'installation d'un pare-vapeur. L'aluminium joue lui-même le rôle de pare-vapeur, simplifiant ainsi la mise en œuvre et réduisant les coûts d'installation.
• Sans danger pour la santé. Leur composition et leur utilisation ne comportent aucun risque pour les occupants de la maison.

Quels sont les points de vigilance de ce type d'isolant ?

Pour réaliser des travaux d’isolation en utilisant des isolants minces, il faut prendre en compte leurs limites et leurs contraintes spécifiques :

• Performances d’isolation phonique limitées. Les performances acoustiques de ce type d'isolant sont généralement moins élevées que celles des isolants classiques. La faible densité et l'absence de matériau absorbant sur la face externe de l'isolant mince ont un impact négatif sur ses performances acoustiques.
• Performances d’isolation thermique faibles. En raison de sa résistance thermique relativement basse, il ne peut pas être utilisé seul pour atteindre les exigences minimales d'isolation thermique.
• Prix élevé. Il convient de noter que les isolants minces peuvent avoir un coût élevé par rapport à d'autres types d'isolants. Cette caractéristique doit être prise en compte lors de la planification d'un projet d'isolation, car elle peut affecter le budget global des travaux.

Généralement, les isolants minces sont installés en complément d’un autre mode d’isolation phonique et thermique plus performant. Il est important de tenir compte de ces points de vigilance lors de la sélection de votre isolant, en évaluant attentivement vos besoins d'isolation thermique et acoustique, ainsi que vos contraintes budgétaires.

Quel prix pour les isolants minces ?

Le coût des isolants minces peut varier en fonction de la marque choisie, avec un prix moyen se situant entre 5 et 30 €/m². Cependant, ce prix peut être partiellement compensé par des aides financières telles que MaPrimeRénov'. Pour en bénéficier, deux conditions doivent être remplies : les travaux doivent être réalisés par un artisan certifié RGE (Reconnu garant de l'environnement) et l'isolant mince doit être posé en complément d'un isolant traditionnel.

En ce qui concerne la pose par un professionnel, les tarifs peuvent varier selon certains critères. Le type de chantier, qu'il s'agisse d'une construction neuve ou d'une rénovation, ainsi que la situation géographique du chantier influencent le coût de la main-d'œuvre. En moyenne, les prix d'installation de l'isolant mince sont compris entre 35 et 45 € de l'heure.