Quels sont les meilleurs isolants phoniques ?
L’omniprésence des nuisances sonores en ville rend l’isolation phonique plus cruciale que jamais. Comment bien s’isoler du bruit et quels matériaux isolants choisir ?
Testez votre éligibilité à la Prime TotalEnergies pour financer votre projet
+ 50 000 projets accompagnés /an
Pour choisir une isolation phonique adéquate, vous devez cerner vos besoins. Avant tout, il convient de démêler les différents types de bruits que vous percevez.
En premier lieu, vous pouvez entendre des bruits d’impacts. Concrètement, il s’agit de chocs qui se propagent à travers les structures portantes et perturbent votre tranquillité. L’exemple parfait est la résonance des pas du voisin du dessus sur un parquet mal isolé.
Ensuite, il existe les bruits aériens. Cela concerne les nuisances qui voyagent grâce à l’air. Ceux-ci peuvent être intérieurs (conversation, télévision, radio, etc.) ou extérieurs (trafic routier, aérien, ferroviaire, etc.). Souvent fluctuants, ces bruits se faufilent à travers les interstices et les ouvertures.
Enfin, on parle de bruits acoustiques pour désigner l’ensemble des perturbations sonores. Le phonique, lui, traite spécifiquement des bruits de voix. Toutefois, les deux termes sont souvent employés dans l’isolation du bâtiment, pour atténuer les bruits intérieurs et extérieurs d’un lieu de vie.
Plusieurs paramètres techniques sont à considérer pour bien choisir un isolant phonique. L’importance de ces critères varie en fonction des caractéristiques de votre logement et de vos besoins.
Le coefficient d’absorption acoustique (noté αw) mesure la capacité d’un matériau à absorber les ondes sonores plutôt qu’à les refléter. Il est compris entre 0 et 1, cette dernière valeur indiquant une absorption presque totale du son par le matériau.
L’indice d’efficacité aux bruits de choc, également nommé « Delta Lw », est le critère fondamental à observer pour réduire les bruits d’impacts. En effet, le Delta Lw indique la capacité d’un matériau à diminuer la transmission des bruits au sol, tels que les pas ou la chute d’objets. Plus l’indice est élevé (il est exprimé en dB), plus l’isolant est efficace contre ces nuisances.
L’indice d’affaiblissement acoustique Rw mesure l’efficacité d’un matériau pour atténuer la transmission du son d’une pièce à une autre. Plus l’indice Rw, exprimé en dB, est élevé, plus le matériau prévient la propagation des bruits aériens, tels que les conversations ou la musique.
L’impact environnemental des matériaux isolants ne peut plus être ignoré. Certains isolants, tels que les laines minérales ou les matériaux biosourcés, sont fabriqués à partir de ressources abondantes et ont un faible impact sur l’environnement. D’autres, comme le polystyrène expansé, sont synthétiques et peu écologiques. Il convient donc de se renseigner sur l’empreinte carbone de l’isolant choisi, sa recyclabilité et son impact sur la santé humaine.
La résistance du matériau fait référence à plusieurs facultés :
L’épaisseur idéale d’un isolant dépend de sa nature et de l’emplacement qui lui est promis. Ainsi une épaisseur moyenne de 6 cm est requise pour isoler le sol. Par ailleurs, le choix de l’isolant dépend également de son conditionnement : en vrac, en panneau ou en rouleau.
Évidemment, le prix reste un critère de choix décisif. Le coût d’un isolant dépend de ses caractéristiques, de sa marque, mais aussi de ses performances techniques. Néanmoins, investir dans un isolant de qualité s’avère généralement rentable à moyen et long terme, puisque vous réduisez vos coûts de chauffage et de climatisation.
L’isolant phonique pour le sol se présente en rouleau ou en panneau. Le choix du matériau est crucial, car le sol est l’endroit où les bruits d’impacts sont les plus présents.
Plusieurs options sont idéales, à l’instar du liège. 100 % naturel, ce matériau biosourcé présente un coefficient d’absorption acoustique exceptionnel, atteignant des réductions de 30 dB. Parmi les isolants minéraux, la laine de roche se démarque, avec des performances s’élevant jusqu’à 28 dB.
Le choix des isolants phoniques diffère selon l’emplacement du mur. Pour une paroi extérieure en brique ou en béton, mieux vaut privilégier des panneaux rigides. Le liège est tout indiqué en raison de sa résistance à l’humidité.
Pour les murs intérieurs et les cloisons de séparation, les rouleaux en laine de mouton, en ouate de cellulose ou en laine minérale (verre ou roche) sont la référence en matière d’isolation acoustique.
L’isolation phonique du plafond est fondamentale, surtout en appartement. Différents matériaux démontrent leurs capacités à réduire les nuisances sonores. Si les matières synthétiques ne s’avèrent pas assez performantes et écologiques, d’autres s’y prêtent mieux, à l’image des panneaux en fibre de bois compactée. La ouate de cellulose et la laine de roche représentent également une bonne alternative.
Si l’isolation phonique est très importante pour votre confort quotidien, l’isolation thermique demeure, elle, indispensable. Un logement correctement isolé vous garantit une température intérieure constante, une réduction de la déperdition thermique et des économies sur la facture énergétique. Comment concilier ces deux isolations distinctes ? En choisissant un matériau efficace à la fois sur le plan thermique et phonique.
Les isolants synthétiques isolent mal du bruit. On ne peut donc recommander une matière comme le polyuréthane ou le polystyrène expansé pour une isolation complète. En revanche, certains matériaux biosourcés remplissent les deux rôles. La ouate de cellulose, par exemple, affiche une conductivité thermique performante (environ 0,038 W/m. K) et réduit efficacement les bruits.
Quant aux isolants minéraux, ils représentent le meilleur rapport qualité-prix. La laine de verre et la laine de roche disposent toutes deux de bonnes performances phoniques et thermiques.