Vous vous demandez quels sont les meilleurs isolants thermiques ? Tout dépend de vos besoins et des caractéristiques de votre logement. Comment faire son choix, alors ? Quels critères observer ? Éléments de réponse.
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Le choix en matière d’isolant thermique est assez important. Voici quelques critères essentiels pour déterminer le matériau idéal pour isoler votre logement.
La conductivité thermique (coefficient λ), ainsi que la résistance thermique (R) sont les deux critères les plus importants pour choisir un isolant :
Le déphasage thermique indique le temps nécessaire à la chaleur pour traverser un matériau. Cela revient à mesurer la capacité à retenir la pénétration de la chaleur. Plus cet indicateur, exprimé en heures, est élevé, plus le déphasage est long. Un déphasage important signifie que l’isolant retient efficacement la chaleur.
Exprimée en centimètres, l’épaisseur joue un rôle dans les performances de l’isolant. En général, plus un matériau est épais, plus sa résistance thermique est bonne. Cependant, un isolant trop épais peut présenter des inconvénients : manque de place, prix élevé, etc.
Un isolant thermique qui possède une bonne densité ne se tasse pas ou peu au fil des années. De même, une bonne densité est généralement synonyme de meilleure résistance à l’humidité, au feu, aux rongeurs et aux insectes.
La densité recommandée varie selon la nature des matériaux. Par exemple, les laines minérales doivent bénéficier d’une densité minimale de 30 kg/m3. En revanche, les laines végétales ne s’affaissent jamais. Leur densité ne représente donc pas un critère d’importance.
Certains matériaux se présentent uniquement en vrac. D’autres sont disponibles en panneaux ou en rouleaux. Enfin, plusieurs isolants existent dans les trois versions. Selon vos besoins (isolation d’un mur, d’un plancher, d’un comble perdu, etc.), vous devrez orienter votre choix vers une forme de matériau spécifique.
Le faible impact environnemental d’un isolant est un critère sur lequel se penchent de plus en plus de personnes. Aujourd’hui, les isolants naturels sont capables d’allier performances thermiques et impact environnemental quasi-nul.
La durabilité de l’isolant thermique englobe plusieurs données :
Le coût figure bien entendu parmi les critères essentiels pour choisir un isolant thermique. Toutefois, il faut garder en tête qu’un isolant coûteux peut également présenter un retour sur investissement intéressant à long terme, grâce aux économies d’énergies réalisées.
L’utilisation de la laine de verre comme matériau d’isolation pour les combles est massive : en France, cela concernerait environ 75 % des logements. Ce choix s’explique en raison du prix avantageux de la laine minérale. De plus, la laine de verre isole convenablement l’intérieur du logement de la chaleur extérieure et des déperditions thermiques.
Toutefois, il convient de distinguer deux types de combles et plusieurs manières de les isoler :
Si la laine de verre possède de sérieux atouts pour isoler les combles, la ouate de cellulose et la laine de lin sont naturelles et résistent mieux à l’humidité. Par ailleurs, ces matières écologiques sont celles qui se rapprochent le plus du prix de la laine de verre.
La toiture est un élément clé de l’efficacité thermique d’une habitation. En effet, une grande partie des déperditions ont lieu par le toit. Du côté des matériaux isolants pour isoler votre toiture, plusieurs options se démarquent. La laine de verre offre un bon rapport qualité-prix et convient parfaitement aux toitures inclinées. Tout comme sa cousine, la laine de roche. Par ailleurs, la matière est moins irritante pour l’installateur. En ce qui concerne les laines naturelles, la laine de mouton se démarque pour sa résistance à la chaleur.
Si vous privilégiez la pose de panneaux isolants, mieux vaut se diriger du côté des isolants synthétiques. Le polyuréthane (PUR) se distingue par sa polyvalence : il est adapté à tous les types de toitures, de murs et de sols. Enfin, le polystyrène extrudé (XPS) est réputé pour sa robustesse face à la pression et l’humidité.
L’isolation des murs se déroule de deux manières différentes : par l’intérieur ou par l’extérieur du logement. Dans le cas d’une isolation des murs par l’intérieur (ITI), le choix de l’isolant demeure stratégique. L’espace à l’intérieur étant limité, vous devez opter pour un isolant mince, avec une faible conductivité thermique. Plus le coefficient lambda est faible, plus l’isolant est performant. Certains panneaux d’isolation cochent toutes les cases, à commencer par ceux en polyuréthane et en laine de bois.
Pour une isolation des murs par l’extérieur (ITE), la préoccupation majeure est l’humidité. Vous devez donc privilégier des matériaux performants et étanches, comme la laine de roche ou le polystyrène.
La mauvaise isolation du sol est responsable de 7 à 10 % des déperditions thermiques globales de la maison. Pour isoler le sol de votre logement, vous pouvez choisir entre deux techniques : l’isolation en sous-face ou l’isolation sous chape. La première méthode intervient lorsque le plancher bas se situe au-dessus d’un vide sanitaire ou d’une pièce non chauffée. La seconde se réalise en surface, lorsque le plancher repose sur un terre-plein.
En ce qui concerne le choix du matériau pour isoler le sol en sous-face, privilégiez des panneaux isolants performants et assez minces. Ainsi, vous ne perdez pas beaucoup en hauteur dans la pièce du dessous. La laine de verre et le polystyrène sont des matériaux tout indiqués.
La technique d’isolation sous chape permet d’utiliser un isolant en vrac (laines minérales, ouate de cellulose, granulats de liège) ou sous forme de panneau. Veillez néanmoins à ne pas trop perdre en hauteur sous plafond dans les pièces de vie.
Sans aucun doute, les isolants minéraux présentent le meilleur rapport qualité-prix. Matériaux d’isolation les plus utilisés en France, la laine de verre et la laine de roche se présentent sous forme de panneaux, de rouleaux ou en vrac. Efficaces sur les plans thermique et phonique, ils disposent également d’une bonne résistance au feu et à l’humidité. Le tout, pour un prix dépassant rarement 15 €/m².
Du côté des isolants biosourcés, la ouate de cellulose et le liège disposent du meilleur rapport qualité-prix. Certes, ils affichent un prix supérieur aux isolants minéraux (de 15 à 25 €/m²). Cependant, ces matériaux naturels bénéficient des mêmes qualités et représentent les isolants de demain : ils possèdent un bilan environnemental incomparable.
Si l’on compare les isolants à épaisseur égale, c’est uniquement sur la conductivité thermique qu’il faut se pencher. À ce jeu, les matériaux synthétiques remportent le trophée de meilleur isolant :
| Isolant | Conductivité thermique |
| Polyuréthane | Environ 0,022 W/m. K |
| Polystyrène extrudé | Entre 0,032 et 0,035 W/m. K |
| Laines minérales | Entre 0,030 et 0,040 W/m. K |
|
Ouate de cellulose |
Entre 0,035 et 0,041 W/m. K |
En règle générale, les isolations thermiques et phoniques sont souvent combinées en une seule épaisseur. Plusieurs matériaux répondent à la fois aux exigences phoniques et thermiques. Citons la ouate de cellulose, la fibre de bois ou le liège pour les isolants biosourcés. En revanche, les laines minérales et les matériaux synthétiques ne remplissent pas les deux fonctions de manière optimale.
