Comment fonctionne une chaudière bois ?
La chaudière bois présente trois « zones ». Elle peut être alimentée par deux types de combustibles. Explications.
Trois étapes de fonctionnement
La chaudière bois fonctionne de la manière suivante :
- Tout d’abord, elle va brûler son combustible : des bûches de bois à haut rendement ou des granulés de bois (aussi appelés « pellets »).
- Ensuite, elle va stocker l’énergie créée dans un ballon tampon (qui permet notamment de ne pas avoir de délai avant délivrance de l’énergie par l’appareil).
- Enfin, elle va redistribuer l’eau chauffée, issue du ballon tampon, dans le réseau de radiateurs ou dans le réseau d’eau chaude sanitaire.
Pour cela, elle s’appuie sur trois « zones » : celle de chargement, où l’on place le combustible, la chambre de combustion, et l’échangeur de chaleur. Notez qu’elle peut être couplée avec une autre source d’énergie, comme une pompe à chaleur, pour une meilleure efficacité énergétique.
Une chaudière à bûches ou à granulés ?
Selon le modèle choisi, le combustible peut se présenter sous deux formes : les bûches ou les granulés de bois.
La première chaudière, qui fonctionne donc avec des bûches, présente l’avantage d’être particulièrement économique. En revanche, cette solution nécessite un vaste espace de stockage et des manipulations régulières qui peuvent s’avérer quelques fois difficiles.
La chaudière à granulés de bois est plus adaptée à la vie urbaine. En effet, les granulés de bois sont livrés en sacs plus faciles à stocker. Le fonctionnement automatique de ces chaudières à bois assure un confort optimal et nécessite moins de manipulations. Le prix des granulés des bois est toutefois plus élevé que celui du bois brut. Pareillement, le coût de la chaudière bois à granulés est plus important que celui de la chaudière bois à bûches.
Le rendement d’une chaudière bois
Le haut niveau de rendement est l’une des caractéristiques les plus importantes de la chaudière à bois. Depuis plusieurs années, les constructeurs améliorent sans cesse leurs appareils, ce qui permet de produire autant de chaleur en utilisant moins de combustible. De manière générale, une chaudière à bois présente ainsi un rendement de combustion compris entre 80 et 90 %.
Pour cela, les fabricants s’appuient de plus en plus, au-delà du type de chaudière à bois, sur la technique de la combustion inversée. Celle-ci permet de brûler les combustibles plus lentement, puisque les bûches ne s’enflamment pas toutes en même temps – comme cela peut être le cas dans une combustion classique.
Sont aussi privilégiés les modèles à tirage forcé, aussi appelés « turbos ». Et pour cause : depuis janvier 2020, la norme EcoDesign 2022 proscrit l’installation de chaudières biomasse dont le rendement serait inférieur à 75 %. Excluant, de fait, les chaudière à bois à tirage naturel, au profit des équipements « turbos ».
Quelle puissance pour une chaudière à bois ?
La puissance d’une chaudière à bois correspond à la quantité de chaleur produite dans des conditions optimales de fonctionnement. Elle doit permettre de couvrir les besoins d’un logement en chauffage, voire en eau chaude sanitaire.
Le calcul de la consommation d’une chaudière s’effectue en multipliant la puissance de l’appareil, exprimée en kW, par son temps de fonctionnement. Ainsi, une chaudière qui consomme 20 kW pendant 10 heures consomme au total 200 kWh. Pour bien choisir une chaudière à bois, il est donc important de différencier l’unité de puissance (en kW) et l’unité de consommation (en kWh).
La puissance à privilégier dépend de plusieurs paramètres, comme la taille de votre logement, la température extérieure, celle de consigne, et les performances thermiques de votre habitation. Le professionnel chargé de l’installation de l’appareil vous aidera à choisir la puissance la plus adaptée à vos besoins : trop faible, votre chaudière à bois ne vous apportera pas le confort souhaité et fonctionnera en continu (générant, de fait, d’importantes surconsommations). Trop puissante, elle multipliera les arrêts et redémarrages, l’usant plus vite que prévu.