Une préconisation travaux + un devis
Votre projet débute maintenant.
C'est partiDans un rapport publié le 18 avril dernier, la Cour des comptes met en avant « un décalage persistant au regard des objectifs affichés » par la France en matière d’énergies renouvelables. Sont notamment pointés du doigt le coût et le manque d’efficacité des dépenses publiques en soutien aux énergies vertes. Un constat inquiétant malgré de nombreux efforts réalisés par la France dans sa politique de développement des énergies renouvelables.
La politique de la France en matière d’énergies renouvelables doit faire preuve de plus de cohérence, d’efficacité et de transparence. C’est le constat tiré par la Cour des comptes dans un rapport publié le mercredi 18 avril dernier. Bien que les magistrats de cette juridiction – chargée de contrôler les comptes publics et de l’État entre autres – reconnaissent les efforts réalisés pour le déploiement des énergies vertes, ils soulignent un « décalage persistant au regard des objectifs affichés » et mettent en garde contre des « risques budgétaires » dans les années à venir.
La France, et les gouvernements successifs n’ont, en effet, pas lésiné sur les moyens. Pour l’année 2016, la Cour des comptes estime à 5,3 milliards d'euros les dépenses publiques investies dans les énergies renouvelables. En continuant ainsi, à l’horizon 2023, la somme pourrait atteindre les 7,5 milliards d’euros.
Encore plus problématique pour les magistrats : la France doit payer chaque année 2 milliards d’euros pour produire, grâce à l’énergie solaire, tout juste 0,7 % du mix énergétique du pays. Autrement dit, 38,4 milliards d’euros d’ici 2030, date à laquelle la loi de Transition énergétique a fixé à 32 % la part des énergies renouvelables dans la consommation finale de la France. Un objectif qui n’a que peu de chances d’être atteint. La Cour des comptes tranche, sans appel : « Il conviendrait [...] de définir une stratégie énergétique cohérente ».
Concernant les énergies renouvelables, la politique de la France nécessite de définir une « stratégie […] plus concertée et cohérente », affirme la Cour des comptes. D’autant plus que la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) est débattue en ce moment même. Au-delà du constat difficile, les magistrats proposent quelques pistes à creuser pour améliorer la situation dans les années à venir.
Tout d’abord, les dispositifs de soutien public seraient trop tournés vers les énergies renouvelables électriques et ne bénéficieraient pas assez aux énergies thermiques. À titre d’exemple, en 2016, 4,4 milliards d’euros ont été injectés dans le renouvelable électrique, contre moins de 690 millions d’euros pour le thermique. La Cour propose ainsi d’augmenter les fonds chaleur et de soutenir davantage des projets de chaleur verte et de gaz.
Autre point mis en avant, toujours dans une optique de cohérence : davantage associer le Parlement « à la définition des objectifs de développement des énergies renouvelables et des volumes financiers de soutien ».
Enfin la Cour des comptes propose de calculer le coût du mix énergétique et des soutiens publics afin d’appuyer les futures décisions sur ces programmations. Dans le même but, il a été conseillé de créer un comité qui devra « éclairer les choix » du gouvernement, ainsi qu’un comité de pilotage interministériel.
Pour aller plus loin :