Plus de 50 % des Français ne connaissent pas MaPrimeRénov’… Et vous ?
Si MaPrimeRénov’ constitue la principale aide à la réalisation de travaux de rénovation énergétique, elle ne semble pas connue de tous. Explications.
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Afin de « prévenir la catastrophe financière » du régime d’indemnisation des catastrophes naturelles, la sénatrice Christine Lavarde recommande de privilégier la réalisation de certains travaux de prévention. Pour cela, un nouveau type de prêt pourrait être créé.
Le dispositif MaPrimeRénov’ s’apprête-t-il à changer drastiquement pour de nombreux Français ? Rien n’est encore décidé, mais dans un rapport publié le 17 mai, la sénatrice LR Christine Lavarde recommande, afin de sauvegarder le régime d’indemnisation des catastrophes naturelles, d’en modifier le périmètre. En effet, elle préconise de conditionner les aides à la rénovation énergétique à la réalisation de travaux de prévention et ce, dans l’ensemble des secteurs exposés au risque climatique. L’idée ? Limiter les dépenses d’argent public pour les biens qui ne seraient pas capables de résister à une catastrophe naturelle.
D’autant que ces dernières concerneraient potentiellement de nombreux foyers. En effet, selon les données officielles, 54 % des 10,5 millions de maisons individuelles se trouvent en zone d’exposition au risque moyenne ou forte, dont 16 % dans cette dernière catégorie.
Avec la multiplication des catastrophes naturelles, le gouvernement a annoncé une hausse de la surprime qui finance le régime d’indemnisation spécifique à ces événements. En 2025, son taux augmentera de 20 % et ce, sur la plupart des contrats. Et cela pourrait continuer, puisqu’une proposition de loi préconise la mise en place d’une revalorisation automatique de 0,2 % de cette surprime.
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Pour bénéficier de MaPrimeRénov’ dans les territoires concernés, il faudrait donc à la fois réaliser des travaux de rénovation énergétique, par exemple pour une rénovation d’ampleur, mais aussi mettre en place « des mesures de prévention » aux risques. Ce qui coûtera forcément plus cher.
Pour compenser ce surcoût, Christine Lavarde propose la création d’un prêt à taux zéro « résilience », calqué sur le modèle de l’éco-PTZ. Il permettrait alors de financer sur une longue durée les chantiers engagés pour garantir la résistance du bien aux événements climatiques, sans avoir à supporter le coût lié aux intérêts.
Ce financement pourrait, au passage, être couplé à une mobilisation du fonds Barnier. Rappelons que sous certaines conditions, celui-ci peut financer des travaux de prévention des risques.
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