Une préconisation travaux + un devis
Votre projet débute maintenant.
C'est partiLe dispositif des Certificats d’économies d’énergie (CEE) a souvent été pointé du doigt ces dernières années. Notamment en raison des nombreuses fraudes dont il a été victime : travaux non-conformes, voire inexistants, factures gonflées, etc. Un arrêté adopté à la fin de l’année 2020 devrait permettre de minimiser ce phénomène à l’avenir.
Cette législation, qui avait été instaurée le 8 novembre 2019 dans le cadre de la loi énergie-climat, a pris trois mesures fortes pour encadrer le marché des Certificats d’économies d’énergie :
Simulez votre
prime énergie
Parmi les autres changements apportés par cet arrêté, on peut relever le fait que des contrôles sont réalisés sur certaines opérations depuis le 1er janvier 2021 :
Les installations contrôlées seront choisies aléatoirement, mais le pourcentage d'opérations contrôlées différera selon la nature de celles-ci, le degré de précarité énergétique ou encore la nature du contrôle effectué (par téléphone, courrier ou courriel avec le bénéficiaire de l'opération, ou sur les lieux en cas de déplacement physique de la personne en charge du contrôle).
Désormais, les éligibles au dispositif des CEE, les obligés et les délégataires d'une obligation d'économie d'énergie sont également obligés de signaler aux organismes délivrant une certification, une qualification ou un label les éléments qui seraient susceptibles de constituer des non-conformités aux règles en la matière de la part d’une entreprise liée à la rénovation énergétique. Ces signalements seront étudiés et pourront mener à la suspension ou au retrait de la certification, de la qualification ou du label.
Dorénavant, le ministre chargé de l'énergie ne peut pas mettre les intéressés en demeure de se conformer à leurs obligations qu'en cas de manquements à leurs obligations déclaratives. Cependant, il peut les sanctionner financièrement en cas d'obtention indue de CEE. Le plafond des pénalités a été porté à 4 % du chiffre d'affaires HT du dernier exercice clos (au lieu de 2 %) et à 6 % (au lieu de 4 %) en cas de réitération.
Lorsque le contrôle à l'origine d'une sanction met en évidence un taux de manquement supérieur à 10 % du volume de CEE contrôlé, le ministre peut obliger l'intéressé à effectuer des vérifications supplémentaires, réalisées à ses frais par un organisme d'inspection accrédité. L'intéressé devra mettre sans délai à disposition de l'organisme d'inspection les informations nécessaires. A défaut, il pourra être sanctionné financièrement.
La loi énergie-climat double aussi à 6 ans le délai pendant lequel le ministre peut être saisi de faits dès lors qu'aucun acte tendant à leur recherche, leur constatation ou leur sanction n'a été accompli.
> À lire aussi : CEE : vers des contrôles plus sévères en 2022 ?
Enfin, l'unité de compte (kilowattheure d'énergie finale économisé) des CEE délivrés peut désormais être pondérée en fonction des émissions de gaz à effet de serre évitées. De plus, les opérations d'économies d'énergie qui conduisent à une hausse des émissions de GES ne donnent plus lieu à la délivrance de CEE.