Au 1er juillet 2018, les prix du gaz augmentent de 7,45 %, soit une hausse de 90 € sur la facture annuelle moyenne des consommateurs français se chauffant au gaz. Il s’agit de l’augmentation la plus forte en 6 ans. Qui prend la décision d’augmenter ces prix et dans quel but ?

 

Qui décide des tarifs du gaz ? 

C’est le gouvernement qui décide d’une baisse ou d’une augmentation des prix du gaz en fonction de l’évolution du marché et sur conseils de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE). Dans son rapport publié courant juin 2018, la CRE préconisait une hausse des tarifs réglementés du gaz de 6,5 % pour contrer les différentes augmentations des coûts sur le marché du gaz ces derniers mois :

  • + 3 % des coûts d’approvisionnement
  • + 2,5 % des coûts d’infrastructures
  • + 2,6 % des coûts commerciaux

Le gouvernement a décidé d’aller au-delà de la recommandation de la CRE, en raison de la hausse toujours constante des cours du pétrole sur les marchés.

Quels sont les facteurs qui font grimper les tarifs du gaz en juillet 2018 ?

Pour comprendre cette nouvelle hausse du prix du gaz, il faut donc se tourner vers les réseaux d’approvisionnement, les infrastructures et les fluctuations des marchés du gaz et du pétrole.

Hausse des coûts d’approvisionnement en gaz en 2018

Le gaz est acheté en partie sur les marchés de gros à un prix qui évolue en fonction des fluctuations du marché du gaz et du marché du pétrole. En 2018, les cours du pétrole ont pris leur envol après des mois de baisse. Principales raisons d’un sursaut du marché pétrolier : les situations géopolitiques en Iran et en Libye, notamment. D’un côté, l’Iran, producteur de gaz et de pétrole, se voit infliger des sanctions américaines et menace de réduire son offre en énergie fossile. De l’autre, la Libye, autre producteur pétrolier, subit un conflit intérieur, opposant le maréchal Khalifa Hafta et le gouvernement libyen de Tripoli – conflit qui limite la production de pétrole du pays. À ces situations fragiles au Moyen-Orient, s’ajoutent une hausse de la demande et une production de pétrole limitée par les pays membres de l’OPEP.

Hausse des coûts des infrastructures

Pour acheminer le gaz jusque dans les foyers français, il faut disposer d’infrastructures spécifiques pour le stockage, le transport et la distribution du gaz. D’importants investissements ont été conduits au cours des dernières années afin de moderniser ces infrastructures et ainsi garantir un approvisionnement constant. Le développement et l’installation des compteurs de gaz intelligents Gazpar figurent également parmi les dépenses engrangées par GRDF pour moderniser le réseau. La hausse du prix du gaz de juillet 2018 vise donc, en partie, à résorber ces dépenses.

 

Qui est touché par l’augmentation des prix du gaz en 2018 ?

Cette augmentation des prix du gaz concerne principalement les 5 millions de clients encore fidèles aux tarifs réglementés du gaz, et notamment ceux qui se chauffent avec cette énergie. Depuis l’annonce de la fin progressive de tarifs réglementés, près de 60 % des clients ont opté pour des offres de marché, selon la CRE. Des offres de marché en moyenne moins chères que les tarifs réglementés : environ 4 % de moins sur la facture des clients utilisant le gaz pour cuisiner et 8 % de moins pour les clients se chauffant au gaz.

 

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