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C'est partiInquiétude et indignation. Ce sont les deux sentiments qui règnent après que Donald Trump a annoncé le retrait des États-Unis de l’accord de Paris, jeudi 1er juin. Une décision symboliquement forte mais qui ne restera pas sans conséquence pour le monde… ni pour les Américains.
L’accord de Paris sur le climat a été signé par 195 pays, le 21 décembre 2015, dans le cadre de la COP21. Aujourd’hui, 147 pays l’ont déjà ratifié. Principal objectif du texte : maintenir la hausse de température mondiale en dessous de 2 °C - idéalement 1,5 °C - par rapport à l'ère pré-industrielle (1880). Cependant, l’accord est non contraignant et c’est à chaque État de décider quelles mesures mettre en place pour atteindre ce but commun. Pour l’instant, selon les prévisions, la planète tend à gagner 3 °C.
Le retrait des États-Unis, première puissance et deuxième plus gros pollueur du monde, est loin d’être anecdotique et pourrait (devrait ?) entraîner son lot de conséquences.
Dans le cadre de l’accord de Paris, les États-Unis s’étaient fixé l’objectif de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 26 à 28 % d’ici 2025. Une position qui permettait de rendre possible l’objectif de 2 °C. Sans les États-Unis, l’heure est donc au pessimisme.
Selon les estimations des chercheurs de Climate Interactive, les Américains pourraient être responsables d’un réchauffement de la planète de 0,1 à 0,3 °C sur les 3 °C annoncés, d’ici la fin du siècle. À l’horizon 2030, si les États-Unis ne respectent pas leurs objectifs, la quantité de gaz à effet de serre pourrait augmenter de 3 milliards de tonnes d’équivalent CO2.
Si les États-Unis claquent la porte de l’accord de Paris, on peut penser que d’autres nations suivront le même chemin. À commencer par les pays en voie de développement. Leur croissance reposant sur des secteurs qui produisent beaucoup de gaz à effet de serre, il paraît compliqué de leur demander de fournir plus d’efforts si la première puissance mondiale ne montre pas l’exemple. De plus, les nations majeures comme la Russie, 5e pollueur mondial, déjà peu motivée à l’idée de réduire la voilure en matière de gaz à effet de serre, n’ont pas encore ratifié l’accord. Si Moscou suivait l’exemple de Washington, l’objectif des 2 °C serait intenable.
L’annonce du président Donald Trump, au-delà des conséquences mondiales, peut aussi se retourner contre son pays. Se retirer de l’accord de Paris sur le climat pourrait revenir à se tirer une balle dans le pied. Et cela, pour plusieurs raisons :
Si Donald Trump a annoncé le retrait de son pays de l’accord de Paris, celui-ci ne pourra être effectif que dans quatre ans. L’accord est entré en vigueur en novembre 2016 mais il faut attendre trois ans avant de pouvoir le dénoncer. Après cela, un préavis d’un an s’applique après notification du retrait d’un pays. Ce qui nous mène à novembre 2020, date… de la prochaine élection présidentielle américaine. Avec peut-être du renouveau à la Maison-Blanche et donc du côté de l’accord de Paris.
Pour aller plus loin :