Isolant pour toiture terrasse : comment faire son choix ?
Isolant pour toiture terrasse : comment faire son choix ?
Le choix de la technique d’isolation thermique de votre toiture terrasse dépend avant tout de la classification de votre toiture terrasse, c’est-à-dire de l’usage que vous en faites. La résistance thermique de l’isolant doit aussi être prise en compte, de même que ses capacités d’isolation phonique.
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Quels critères prendre en compte pour choisir son isolant de toit terrasse ?
Le choix entre les différents matériaux d’isolation de la toiture dépend généralement de votre budget ainsi que du type de travaux à réaliser chez vous. Toutefois, il est préférable d’opter pour des matériaux à haute performance énergétique qui sont conformes aux normes européennes CE et suivis d’une certification ACERMI. La performance d’un isolant repose sur 2 3 principaux critères : la conductivité thermique, et la résistance thermique et la classe de compressibilité.
La classe de compressibilité (classe A, B, C ou D)
La classe de compressibilité de l’isolant, c’est-à-dire est sa résistance à la compression. C’est un critère important puisqu’il est lié à la technique d’isolation de la toiture terrasse et aux conditions d’utilisation du lieu. Ainsi, un toit inaccessible vous autorise à utiliser de la laine de roche (l’isolant le plus économique) et de la mousse phénolique. En revanche, si vous utilisez votre toit terrasse comme un lieu accessible de votre logement, il vous faudra choisir un isolant plus résistant : le polystyrène ou le polyuréthane. Enfin, si votre toit accueille des véhicules, vous devrez vous tourner vers le verre cellulaire ou la perlite fibrée.
La résistance thermique de l’isolant
Le coefficient de résistance thermique d’un isolant montre sa capacité à supporter les fluctuations de température externe. Ce coefficient varie généralement entre 4,5 et 8. Un matériau d’isolation de toiture est dit « performant » lorsque son coefficient de résistance thermique est supérieur à 6. La réglementation thermique des bâtiments impose, pour les toitures terrasses, une résistance thermique supérieure ou égale à 2,5 m2.K/W. Il est donc essentiel de vérifier cette résistance lors du choix d’une part du matériau, et d’autre part de son épaisseur. Sur les emballages, elle est symbolisée par la lettre « R ».
La conductivité de l’isolant
La conductivité thermique d’un matériau d’isolation désigne sa faculté à laisser passer la chaleur. En effet, un isolant à faible conductivité thermique offre une performance élevée, car elle permet de limiter les déperditions de chaleur. Pour bénéficier d’une performance optimale, il est préférable d’opter pour un matériau à coefficient moins élevé.
Le budget à prévoir pour isoler sa toiture terrasse
Le prix des travaux d’isolation du toit dépend généralement du type de matériaux, de leur épaisseur, ainsi que de leur performance. En revanche, il est bon de savoir que le fait de choisir un matériau performant permet de réaliser des économies sur votre consommation énergétique, malgré un prix élevé à l’achat.
L’éligibilité aux aides
Actuellement, il est possible de bénéficier de différentes aides pour financer l’isolation de votre toiture. Il s’agit d’aides octroyées par l’État qui vont permettre d’améliorer la performance énergétique de votre logement. On recense par exemple l’éco-prêt à taux zéro, MaPrimeRénov’ coordonnée par l’Anah (Agence nationale de l’habitat), ainsi que la TVA à taux réduit pour l’achat de matériaux d’isolation.
Quelle réglementation concernant l’isolation des toitures terrasses ?
L’isolation des toitures terrasses est soumise à des réglementations strictes, qui s’organisent autour de la norme RT 2012 et, bientôt, de la RE 2020. Ces deux normes ont pour objectif de réduire, à l’échelle nationale, la consommation énergétique des bâtiments neufs et anciens.
En ce qui concerne l’isolation thermique des toitures terrasses, 3 normes en particulier s’appliquent : *
● la norme NF P 84-206-1 (du DTU 43.3), « Mise en œuvre des toitures en tôles d’acier nervurées avec revêtement d’étanchéité » ;
● la norme NF P 84-207 (du DTU 43.4), « Toitures en éléments porteurs en bois et panneaux dérivés du bois avec revêtement d’étanchéité » ;
● la norme NF P 10-203-1 (du DTU 20.12), « Maçonnerie des toitures et d’étanchéité, gros œuvre en maçonnerie des toitures destinées à recevoir un revêtement d’étanchéité ».
Les conditions posées par ces normes sont plus contraignantes pour l’isolation des toitures avec un espace ventilé entre la couche d’isolant et la couche d’étanchéité. On parle alors de toiture froide. Les normes en vigueur encadrent sévèrement ces techniques, telles que celles de l’isolation par sarking, par exemple, car celles-ci sont connues pour créer de nombreuxponts thermiques, en particulier lorsque la pose n’est pas correctement réalisée.