Comment isoler un mur humide ?
L’isolation d’un mur humide requiert une attention particulière. Différentes étapes sont à suivre pour obtenir un confort thermique satisfaisant et durable.
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La première étape à suivre avant d’isoler un mur humide consiste à trouver la cause de cette humidité. En effet, une isolation, même réalisée dans les règles de l’art, demeure inutile si le mur n’est pas assaini au préalable. Les travaux d’isolation s’effectuent toujours sur un mur sec et sain.
L’humidité visible sur un mur peut provenir de différentes sources :
Pour effectuer le bon diagnostic, il faut observer comment l’humidité se manifeste sur le mur : eaux de ruissellement, moisissures, traces dans les angles, etc. Une fois la cause déterminée, il est impératif d’y apporter une solution adéquate Lorsqu’un mur est humide, on peut réaliser un drainage extérieur afin de faciliter l’écoulement des eaux de ruissellement.
La majorité des isolants perdent en efficacité face à un mur humide. Cependant, certains matériaux sont non-hydrophiles : leurs composants ne sont pas solubles. D’autres matériaux se révèlent complètement étanches.
Parmi les matériaux qui conservent leurs propriétés isolantes sur un mur humide, citons :
Toutefois, les trois premiers matériaux risquent de retenir l’humidité présente dans la paroi, donc d’aggraver le problème. La cause de cette humidité doit absolument être cernée et traitée.
En revanche, le liège expansé se montre particulièrement efficace pour l’isolation d’un mur humide. Insensible à l’humidité, le matériau est imputrescible et perméable à la vapeur d’eau.
outre ses caractéristiques techniques idéales, le liège séduit également pour son aspect esthétique. En effet, un mur isolé avec ce matériau peut être laissé tel quel, sans nuire à la décoration du logement.
L’installation d’un bardage extérieur, entre lequel vous laissez un vide de construction de 2 à 4 cm, peut s’avérer efficace pour isoler un mur humide. Il suffit de fixer des tasseaux de bois entre les murs et le bardage extérieur afin de permettre à l’hygrométrie de se réguler naturellement.
Il faut ensuite y installer un isolant insoluble dans l’eau, comme la laine de verre, la laine de roche ou la ouate de cellulose. On peut enfin y ajouter une membrane, qui servira à contrer les émissions de vapeur.
Quelle que soit la cause de l’humidité dans une pièce, veillez toujours à mettre en place une ventilation performante après avoir isolé un mur humide. La VMC (ventilation mécanique contrôlée) est une solution simple et efficace pour lutter contre l’humidité ambiante.
Le coût de l’isolation dépend de plusieurs paramètres :
Le coût de cette dernière opération varie entre 700 et 2 500 €, en fonction du modèle sélectionné. Un traitement de remontées capillaires, plus complexe, peut coûter jusqu’à 120 €/m².
Enfin, l’isolation en elle-même demeure abordable. Comptez entre 35 et 45 € le panneau semi-rigide de laine de verre (environ 1 m²). Le liège expansé est beaucoup moins onéreux : entre 5 et 10 € par plaque de 20 mm (1 m x 0,5 m).
L’isolation d’un mur humide requiert des travaux délicats, qui demandent un certain savoir-faire. C’est pourquoi il est préférable de faire appel à un spécialiste certifié RGE (Reconnu garant de l’environnement).
Cette certification vous garantit des travaux de qualité, car l’artisan est au fait des dernières techniques et manière de mener les travaux de rénovation énergétique. Par ailleurs, vous devez obligatoirement engager un professionnel certifié RGE si vous souhaitez financer une partie des travaux avec les aides financières de l’État (MaPrimeRénov’, taux de TVA réduit à 5,5 %, prime énergie de votre fournisseur, etc.).