Pour bien isoler vos murs par l’intérieur, la sélection du matériau est primordiale. Budget, propriétés, besoins spécifiques : grâce à notre guide, précisez votre cahier des charges pour un choix éclairé.
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Outre la technique de pose, le principal choix à faire lorsque l’on s’apprête à isoler ses murs par l’intérieur est celui du matériau. Il existe trois grands types de matériaux d’isolation thermique : les minéraux, les naturels et les synthétiques. On peut également mentionner des produits de dernière génération encore peu répandus.
Les matériaux minéraux que l’on peut utiliser pour isoler ses murs par l’intérieur sont :
Ils sont généralement moins chers que les autres isolants, mais ont une durée de vie parfois inférieure.
Les isolants naturels comprennent notamment le liège expansé, les fibres de bois ou de lin, la laine de coton et la paille. Leurs performances énergétiques sont globalement bonnes, excepté pour le lin, et ils sont plus respectueux de l’environnement.
Ces matériaux sont obtenus par synthèse chimique de produits plastiques. Le polystyrène expansé ou extrudé, le polyuréthane et la mousse phénolique sont notamment utilisés comme isolants pour les murs. Ils sont très performants, mais moins écologiques que les versions naturelles.
Parmi eux, on trouve les aérogels ou la peinture isolante. Ceux-ci sont prometteurs côté performance, mais restent très chers à l’heure actuelle.
Vous pouvez vous renseigner auprès d’un professionnel pour de plus amples explications à leur sujet. Celui-ci saura vous conseiller au mieux, selon votre budget, les caractéristiques de votre logement, vos priorités sur les travaux à entreprendre. Il pourra également vous préciser les matériaux les plus adaptés à votre habitation.
La performance de l’isolant choisi est mesurée en fonction de sa résistance thermique (R). Celle-ci dépend à la fois de la conductivité du matériau (λ) et de son épaisseur. Elle est exprimée en m².K/W et se calcule ainsi :
R = e / λ
Plus la valeur « R » est forte, meilleur sera le pouvoir isolant. On peut l’obtenir par une épaisseur importante, par une conductivité faible ou en combinant les deux.
À titre d’exemple, voilà les résistances thermiques moyennes de certains matériaux. Pour une comparaison équitable, l’épaisseur choisie est la même pour tous, à savoir 100 mm.
| Matériau | Résistance thermique R (en m².K/W) |
|---|---|
| Laine de roche | 2,7 |
| Laine de verre | 3,3 |
| Polystyrène extrudé | 2,85 |
| Polyuréthane | 4,5 |
| Liège | 2,5 |
En optant pour l’isolation par l’intérieur, vous devez choisir un matériau qui impacte au minimum l’aspect et le confort de l’espace habitable. En effet, plus l’isolant sélectionné est épais, plus la surface de vos pièces est diminuée. Mieux vaut donc préférer une solution qui combine à la fois une résistance thermique forte et un encombrement moindre.
Pour cela, penchez-vous sur la conductivité du matériau. Elle s’exprime en watt par mètre-kelvin (W/m.K). Plus celle-ci est faible, moins il est nécessaire de prévoir une épaisseur d’isolant importante.
L’isolation phonique est essentielle si vous vivez en ville, un peu moins importante si vous habitez à la campagne. Le liège expansé, la fibre de bois et la laine de roche sont parfaits pour garantir votre calme. En revanche, si le bruit est une problématique au sein de votre logement, il vous faut éviter le polystyrène extrudé.
Si vous avez une cheminée, ou plus généralement craignez les incendies, nous vous conseillons de sélectionner un isolant qui combine propriétés acoustiques et ignifuges. On pensera notamment à la mousse phénolique ou au verre cellulaire.
Votre choix va ensuite se faire en fonction de votre budget. En effet, les prix des matériaux isolants peuvent varier de 10 à 60 € le mètre carré pour les plus courants. Ils dépendent du type de matériau, mais aussi de leur épaisseur. Il faudra enfin penser à rajouter le coût de certains éléments accessoires, comme un pare-vapeur.
Vous souhaitez réduire au maximum l’impact environnemental de votre maison ? Dans ce cas, vous pouvez prolonger votre démarche jusque dans le choix de l’isolant. En plus de leurs modes de fabrication moins énergivores, les matériaux biosourcés sont synonymes d’une pollution moindre de votre air intérieur. Si vous voulez opter pour une isolation écologique, cherchez les labels officiels, à savoir la norme NF Environnement et l’Ecolabel européen.
Dans le choix de vos matériaux, quelques vérifications s’imposent. En premier lieu, la certification de l’isolant, qui est une garantie de fiabilité et de durabilité. La principale en la matière est celle d’un organisme indépendant, l’Acermi (Association pour la certification des matériaux isolants). Vous pouvez donc vérifier que le produit choisi comme isolant pour vos murs porte cette certification.
Comme pour une isolation extérieure, vous pouvez prétendre à des aides financières dans le cadre de votre projet. On peut citer ainsi :
Pour cela, il convient de respecter certaines exigences :
Même si la majorité des aides sont cumulables entre elles, vérifiez que vos conditions de ressources vous permettent d’y accéder.
La réglementation en vigueur concernant la construction est la RE 2020. Cette dernière a remplacé la RT 2012 en juillet 2022, et entend accélérer l’adaptation des habitats aux changements climatiques. Les exigences ont été durcies : la RE 2020 exige ainsi une consommation de chauffage ne dépassant pas les 12 kWhep/m². Cela signifie qu’il faut mettre en place un matériau isolant d’une résistance thermique minimale de 2,8 m².K/W.
De plus, l’arrêté du 3 mai 2007, modifié en 2017, énonce quant à lui les règles pour les constructions existantes soumises à rénovation. Il fixe des seuils minimum de résistance thermique, définis en fonction des zones géographiques. Ceux-ci varient entre 2,2 et 3,2 pour un mur donnant sur l’extérieur ou pour un volume non chauffé (comme un garage).
