Tout savoir sur la résistance thermique d’un isolant
La performance d’un isolant thermique s’apprécie en tenant compte de plusieurs indicateurs. Le principal : la résistance thermique. De quoi s’agit-il ? Le point.
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La résistance thermique d’un matériau représente l’un des indicateurs de performance les plus importants lors des travaux d’isolation. Elle désigne la capacité d’un matériau à résister à un flux de chaleur qui le traverse.
La mesure tient compte de deux facteurs. D’une part, l’épaisseur du matériau, et d’autre part, sa conductivité thermique. Cette dernière exprime la quantité de chaleur transportée de part et d’autre du matériau en un temps donné.
Indiquée par la lettre R, la résistance thermique s’exprime en m².K/W (mètre carré Kelvin par Watt). Plus la valeur est élevée, plus l’isolant est efficace.
Au contraire de la résistance thermique, la conductivité thermique (indiquée par la valeur lambda λ) doit être la plus faible possible pour que la performance de l’isolant soit optimale. Elle est exprimée en Watt par mètre Kelvin (W/m. K).
Pour obtenir la résistance thermique R d’un matériau, vous devez diviser l’épaisseur de l’isolant (e) — exprimée en mètre — par la conductivité thermique du matériau (valeur λ). La base de calcul est donc la suivante :
R = e / λ
Ainsi, une épaisseur de 10 cm et un lambda de 0,028 W/m.K, donne la résistance thermique R suivante : 0,1 m/0,028 = 3,57 m².K/W.
Est-il vraiment judicieux de comparer les résistances thermiques ? La réponse est non ! En effet, le calcul de la résistance thermique s’effectue à épaisseur égale. La valeur a justement pour objectif de nous rappeler que l’épaisseur nécessaire pour bien isoler varie selon le type de matériau. À titre indicatif, 12 cm de laine de verre à haute performance sont équivalents à 88 cm de bois et à 700 cm de béton.
Pour satisfaire les exigences de la RE 2020 lors de la construction d’un bâtiment, une résistance thermique minimale est requise. Celle-ci diffère selon la zone géographique et la partie du logement à isoler :
Dans le cadre d’une rénovation thermique, certaines valeurs minimales sont exigées pour pouvoir bénéficier des différents aides financières de l’État :