Tout savoir sur l’isolation par pare-vapeur
L’installation d’un pare-vapeur sur les murs, en complément de la pose d’un isolant thermique, protège votre logement d’un excès d’humidité. Voici tout ce qu’il faut savoir à son sujet.
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Le rôle d’un pare-vapeur consiste à empêcher que la vapeur d’eau ne circule le long des parois d’une construction. Cela évite ainsi le phénomène de condensation (passage de l’eau de l’état gazeux à l’état liquide), notamment au niveau de l’isolant thermique. Celle-ci risquerait en effet de créer une dégradation et à terme, une perte d’efficacité de l’isolant.
Le pare-vapeur permet également de limiter la formation de champignons et de moisissures, qui peuvent être néfastes pour la santé des habitants du logement. En définitive, le pare-vapeur protège les parois et l’isolant de la condensation, leur assure une bonne étanchéité et procure une meilleure qualité d’air à l’intérieur du logement.
En pratique, le pare-vapeur se présente sous la forme d’une feuille ou d’une membrane plus ou moins étanche à la vapeur d’eau. La qualité du produit se mesure selon sa capacité à limiter la diffusion de la vapeur d’eau. Ce degré d’étanchéité à la vapeur d’eau est renseigné grâce à un indicateur de référence : le coefficient Sd.
Exprimé en mètre, le coefficient Sd s’apprécie en fonction de sa valeur. Plus celle-ci est importante, plus le pare-vapeur démontre sa résistance contre la diffusion de la vapeur d’eau. À l’inverse, plus un coefficient est faible, plus le matériau est perméable.
Le coefficient Sd permet de différencier deux types de pare-vapeur reconnus en France :
L’installation du pare-vapeur sur les murs doit être minutieuse. En effet, une mauvaise manipulation risque de limiter son fonctionnement. C’est pourquoi des règles de mise en œuvre ont été instaurées. La membrane doit être posée du côté intérieur des parois, entre l’isolant et le parement de finition intérieur. L’opération se déroule à la toute fin des travaux d’isolation.
Il faut veiller à la continuité du pare-vapeur le long des parois. Attention, donc, aux éventuels passages de gaines ou à la jonction entre les murs, les coins, etc. Un adhésif d’excellente qualité, des œillets ou encore du mastic peuvent servir à améliorer la continuité et l’étanchéité. Au-delà des murs, le pare-vapeur peut participer à l’isolation de plusieurs surfaces du logement. Citons notamment les rampants, le plafond des combles, les combles perdus et le plancher bas des maisons à ossature bois.
Au quotidien, les activités humaines génèrent de la vapeur d’eau. Elle se forme à travers la respiration des habitants, la cuisson des aliments, les vapeurs de la douche, etc. Cependant, toutes les constructions ne sont pas égales lorsque l’on considère la pose d’un pare-vapeur sur les murs.
On considère souvent qu’une ventilation bien pensée, combinée à une bonne continuité thermique et à une certaine étanchéité à l’air, est suffisante pour lutter contre la vapeur d’eau, notamment pour les logements situés en climat de plaine. Toutefois, certaines constructions ou configurations rendent l’utilisation d’un pare-vapeur sur les murs indispensable.
C’est le cas des grandes cuisines, des piscines, des patinoires, ou plus simplement, des maisons à ossatures bois. Les édifices ou constructions situés dans une zone climatique froide se rangent également dans cette catégorie. Dans ce dernier cas, le pare-vapeur s’avère indispensable en raison des variations importantes de température et du taux d’humidité favorable à la formation de vapeur d’eau.
Autre élément susceptible de rendre le pare-vapeur obligatoire dans un logement : la nature de l’isolant principal. Certaines matières absorbent parfaitement l’humidité et n’ont pas besoin d’un pare-vapeur. C’est le cas des laines minérales, comme la laine de verre ou la laine de roche. Au contraire, de nombreux isolants biosourcés sont beaucoup plus fragiles et nécessitent l’aide du pare-vapeur pour fonctionner correctement.
Lors d’une isolation conventionnelle, le pare-vapeur est un élément à ajouter à la toiture-terrasse. En effet, il empêche la vapeur d’eau issue des pluies de cheminer et de stagner entre les parois. La membrane évite donc les problèmes de moisissures et l’inconfort lié à une forte condensation.
Pour éviter les infiltrations et l’accumulation des eaux, il faut également poser des acrotères. Il s’agit de murets positionnés en bordure de la toiture-terrasse.
Généralement, le pare-vapeur s’achète par rouleau de 25 m de long et 15 m de large. Un rouleau coûte entre 1 et 3 €/m². À ce tarif, vous devez ajouter le prix de la main-d’œuvre. Celui-ci varie selon les installateurs, mais comptez environ 6 € par m² posé.
Le choix du professionnel est important. Privilégiez un artisan certifié RGE (Reconnu garant de l’environnement) pour garantir un travail sérieux et qualitatif. De plus, faire appel à un professionnel RGE donne accès à des aides financières de l’État, comme MaPrimeRénov’, le taux de TVA réduit à 5,5 % ou la prime énergie délivrée dans le cadre des Certificats d’économies d’énergie (CEE).
Attention à ne pas confondre pare-vapeur et frein vapeur. En effet, ce dernier n’est pas étanche, contrairement au premier. Le frein vapeur régule le passage de la vapeur d’eau, de façon à l’évacuer progressivement, sans détériorer la couche d’isolant. Autrement dit, il aide la maison à mieux respirer, sans barrer la route à la vapeur d’eau. Le frein vapeur convient parfaitement dans les logements où l’isolant supporte l’humidité, comme les laines minérales. Dans ce cas de figure, le frein vapeur favorise l’évacuation des vapeurs d’eau. Le produit démontre également toute son efficacité dans les pièces confinées, où la pose d’une ventilation n’est pas possible.