Coefficient isolation : de quoi s’agit-il ?
Plusieurs indicateurs permettent aujourd’hui d’évaluer la performance d’un matériau isolant ou l’isolation d’un bâtiment. L’Énergie Tout Compris vous aide à mieux les comprendre.
Testez votre éligibilité à la Prime TotalEnergies pour financer votre projet
+ 50 000 projets accompagnés /an
Si vous avez pour projet de construire ou de rénover un bâtiment, la question de l’isolation se posera nécessairement. En effet, le législateur impose désormais le respect de normes strictes pour tout projet de construction ou de transformation d’une habitation.
Face aux nombreuses solutions d’isolation thermique existantes, comment bien choisir ? Considérant les nombreux indicateurs utilisés par le législateur et les fabricants de matériaux, comment s’y retrouver ? Une meilleure compréhension des valeurs rendant compte de la performance des matériaux utilisés et des habitations dans leur ensemble vous permettra de faire les bons choix.
Il n’y a pas, à proprement parler, un seul coefficient isolation. Ce terme renvoie à plusieurs valeurs, exprimées pour rendre compte de l’efficacité du matériau isolant, d’une partie d’un bâtiment ou encore de l’ensemble de la construction.
La valeur lambda représente la conductivité thermique d’un matériau donné et ce indépendamment de l’épaisseur de celui-ci. La valeur lambda détermine la quantité de chaleur qu’un isolant thermique laisse passer en une seconde sur une surface d’un mètre carré et pour une différence de température équivalente à 1 degré entre les deux milieux isolés. Plus sa valeur est faible, plus le matériau est isolant. Cette valeur est essentielle dans la mesure où elle sert de base pour calculer d’autres coefficients isolants.
La valeur R sert à indiquer la résistance thermique d’une couche d’un matériau donné. Il s’agit de sa capacité à ne pas laisser passer la chaleur. Plus la valeur R est élevée, moins la chaleur le traverse, plus le matériau est considéré comme isolant. Pour obtenir la valeur R, exprimée en kelvin par watt (m2K/W), il suffit de diviser l’épaisseur du matériau (exprimée en mètre) par la valeur lambda (le coefficient de transmission thermique). On peut donc doubler la valeur R d’un dispositif isolant en plaçant une couche de matériaux deux fois plus épaisse.
Si vous optez pour un produit présentant plusieurs couches isolantes, il faudra considérer la valeur RC. En faisant la somme de toutes les valeurs R des matériaux intégrant le dispositif, il permet d’indiquer sa résistance thermique globale.
L’obtention de primes pour la réalisation de travaux d’isolation est conditionnée au respect de valeurs R minimales des matériaux.
Ce coefficient isolation ne s’attache pas aux performances d’un matériau ou d’un dispositif en particulier mais indique le niveau d’isolation de l’ensemble d’une maison. A travers la valeur K, on va mesurer le niveau de transmission thermique entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment à travers le toit, le plancher, le vitrage et les murs. Plus la valeur K est faible, plus l’habitation est considérée comme bien isolée.
Ce coefficient isolation est important dans la mesure où le législateur, pour une construction neuve par exemple, impose une valeur inférieure ou égale à k45. Une maison passive, par exemple, présente une valeur K qui varie entre k10 et k20.
Si l’on souhaite évaluer le niveau de déperdition thermique non pas de l’ensemble du bâtiment mais d’une partie de celui-ci, comme le toit, un plancher ou un mur extérieur, on procède au calcul d’un autre coefficient isolation appelé valeur U. Cet indicateur tient compte du type d’isolant et de l’épaisseur du matériau appliqué à une partie du bâtiment.
Bien investir pour éviter les déperditions inutiles de chaleur permet de réaliser des économies sur le long terme tout en veillant à une consommation plus responsable de l’énergie.