Quelles sont les conséquences de l’humidité sur un isolant ?
Lorsque l’isolant est touché par un dégât des eaux, le premier risque est l’apparition de moisissures. En effet, à moins d’être totalement imperméable, le matériau se gorge d’eau et le séchage peut être long. Pendant ce temps, des moisissures se développent. De plus, avec le phénomène de remontées capillaires, l’humidité peut entraîner des dégradations sur les parois ou les éléments adjacents à l’isolant.
Le deuxième point est la perte d’efficacité. Ainsi, on constate qu’un isolant saturé d’eau perd environ 40 % de ses performances thermiques et acoustiques. C’est le cas, par exemple, de la ouate de cellulose en vrac dans des combles. Une fois mouillée, elle se compacte, ce qui annule son pouvoir isolant.
Enfin, certains isolants reçoivent des traitements ignifuges ou pesticides. En cas de dégât des eaux important, le lessivage va amoindrir les caractéristiques de résistance au feu ou aux insectes.
Que faire pour son isolation en cas de cloison qui a pris l’eau ?
Selon l’importance du dégât des eaux, les actions à entreprendre ne sont pas les mêmes. Si les dommages sont limités, il est envisageable de garder certaines parties du doublage. Deux conditions sont néanmoins nécessaires :
- le type d’isolant est peu sensible à l’humidité (comme la laine de chanvre, le liège ou le polystyrène expansé) ;
- le matériau ne doit pas être trop dégradé.
En revanche, si de la boue s’est infiltrée à l’intérieur de la maison, il est recommandé de rénover toute l’isolation. Il faut aussi remplacer les parements et les plinthes. En effet, la boue favorise le développement de bactéries et de moisissures.
Nous vous conseillons d’inspecter les ossatures métalliques qui supportent l’isolation. Vous apercevez des taches de rouille ? C’est le signe qu’elles ont été touchées et qu’elles doivent être changées. Le cas contraire, laissez la structure sécher complètement avant de réinstaller un nouvel isolant.
En parallèle, contactez votre assureur. Même si vous constatez des dégradations quelques semaines après le sinistre, n’hésitez pas à le rappeler. Il peut vous aider à réaliser un état des lieux exhaustif.
Dans quels cas puis-je conserver mon isolation ?
En fonction de la situation, il est parfois envisageable de garder la totalité ou une partie de l’isolant en place.
Le doublage collé
Le dégât des eaux a pu rapidement être maîtrisé ? Il est possible de conserver les éléments de doublage collé qui sont en bon état. Pour ce faire, il suffit de retirer les parties humides en les découpant soigneusement. Après séchage complet, on fixe alors un morceau neuf avant de terminer par la pose d’un joint horizontal.
La laine minérale
Lorsque l’eau a complètement infiltré la laine minérale et les plaques de plâtre, la totalité de l’ouvrage doit être remplacée. Avant d’entreprendre les travaux, il faut attendre le séchage complet du support. Choisissez de préférence des plaques de plâtre hydrofuges : elles résistent mieux à l’humidité.
Lors d’un dégât des eaux de couverture
Quand le dégât des eaux intervient au niveau de la toiture, vous devez d’abord retirer le parement intérieur. Avec une ventilation plus efficace, le séchage est plus rapide. Si vous avez procédé à l’isolation des combles en posant l’isolant sur le sol, ne marchez pas dessus. En cas de soufflage de ouate de cellulose ou de laine de coton, il faut au préalable identifier et enlever les parties mouillées. Vous pouvez les remplacer une fois la structure complètement sèche.
L’enduit plâtre
Si le dégât des eaux est visible sur un mur en briques recouvert de plâtre, laissez d’abord sécher le plâtre. Ensuite, piochez pour retirer les zones trop humides. Laissez sécher à nouveau, puis restaurez les enduits de plâtre.
Quel prix en cas de changement d’isolation de cloison qui a pris l’eau ?
Voilà les tarifs habituellement observés pour la réfection à neuf de la cloison et de l’isolation.
Type de travaux |
Prix moyen |
Démolition |
15 à 70 €/m3 pour une cloison Entre 50 et 200 €/m3 pour un mur porteur |
Assèchement des murs |
De 20 à 40 €/m² |
Pose d’un nouvel isolant (pose et matériau compris) |
De 25 à 250 €/m², selon la zone (combles, murs ou toiture), la technique et l’isolant choisi |
Remplacement d’ossature et de placo (matériau et pose) |
De 18 à 50 €/m² |
Peinture |
De 20 à 35 €/m² |
Pose de papier peint |
Environ 30 €/m² |