La pompe à chaleur présente de sérieux atouts écologiques par rapport aux autres systèmes de chauffage disponibles sur le marché. Toutefois, il convient d’apporter quelques nuances lorsque l’on évoque ses vertus. Faisons le point.
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La réduction de la consommation énergétique est l’un des objectifs les plus importants du XXIe siècle. Les chiffres de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) sont édifiants : à lui seul, le chauffage représente 60 % de la consommation énergétique d’un foyer. L’enjeu réside donc dans le développement des nouveaux systèmes de chauffage, plus écologiques.
La pompe à chaleur (PAC), qu’elle soit air-air, air-eau ou géothermique, utilise une énergie renouvelable, gratuite et illimitée, présente dans le sol, l’air ou l’eau. En ce sens, la PAC demeure bien plus écologique que les modes de chauffage traditionnels, qui font souvent appel aux énergies fossiles (gaz, fioul).
En comparant les chauffages les plus écoresponsables, on se rend compte que la pompe à chaleur est l’un des systèmes les plus neutres pour l’environnement. En effet, une PAC air-eau, air-air ou géothermique, ne rejette qu’environ 49 grammes de CO2 par kWh. Son coefficient de performance (COP) moyen, c’est-à-dire le ratio entre l’énergie produite et l’énergie utilisée, se situe entre 3 et 5. Autrement dit, pour 1 kWh consommé, la PAC en produit 3 à 5.
Les autres systèmes de chauffage écologiques ne peuvent se targuer d’un tel rendement. Ainsi, la chaudière à gaz à très haute performance énergétique (THPE) émet 227 grammes de CO2 par kWh, avec un COP légèrement supérieur à 1. Le radiateur électrique à inertie, quant à lui, produit en moyenne 147 grammes de CO2 par kWh et son COP est égale à 1.
La chaudière à biomasse et les panneaux solaires thermiques rejettent moins de CO2 par kWh qu’une pompe à chaleur. Cependant, vous restez dépendant de la quantité d’énergie disponible. Dans le premier cas, vous devez stocker le bois. Dans le second, l’efficacité du chauffage repose sur la présence du soleil.
Enfin, la comparaison entre la performance d’une pompe à chaleur et d’une chaudière classique ne tient pas. Dans tous les cas, la PAC rejette 3 à 4 fois moins de gaz carbonique que les autres systèmes.
La pompe à chaleur capte les calories présentes dans l’air, l’eau ou la terre pour chauffer un logement. Renouvelables et non polluantes, ces énergies et leur exploitation par la PAC n’occasionnent pas de rejet direct de CO2 dans l’atmosphère.
Par ailleurs, la pompe à chaleur peut venir en complément d’un autre système de chauffage, peu ou pas polluant, comme les panneaux solaires ou la chaudière à condensation.
Certains modèles, dits « réversibles », permettent de rafraîchir le logement en été. En suivant le même concept, la pompe à chaleur refroidit les calories extérieures pour les insuffler à l’intérieur. Vous profitez alors d’une climatisation écologique – même si le procédé consomme plus d’énergie qu’en hiver.
Enfin, l’installation d’une pompe à chaleur donne accès à des aides financières de l’État ou des collectivités locales. Conscient des enjeux environnementaux, le Gouvernement et les territoires encouragent les Français à s’orienter vers la PAC. Ainsi, les ménages peuvent profiter de l’aide MaPrimeRenov’, des aides allouées dans le cadre des Certificats d’économies d’énergie (CEE), de l’éco-prêt à taux 0 ou encore de la TVA à taux réduit de 5,5 %.
Comme tous les produits qui font avancer la planète vers un mode de consommation plus écologique, la pompe à chaleur connaît certaines limites. En l’occurrence, la PAC nécessite une alimentation électrique pour fonctionner. Même si, aujourd’hui, l’électricité produite en France est largement décarbonée grâce au nucléaire (90 % de la production d’EDF n’émettrait pas de CO2), il convient de vous assurer de sa provenance. Il existe toujours quelques centrales thermiques à flamme dans le pays.
La stratégie du nucléaire peut également poser quelques problèmes majeurs à l’avenir. Notamment en ce qui concerne la gestion des déchets nucléaires, particulièrement nocifs pour notre planète.
De même, les fluides frigorigènes servant à transporter les calories dans la PAC favorisent l’effet de serre. Ils peuvent potentiellement produire entre 1 300 et 39 000 fois plus de gaz à effet de serre que le CO2. Les nouveaux modèles de PAC contiennent des fluides plus écologiques. Toutefois, vous ne devez pas négliger l’entretien de votre système pour éviter tout risque de fuite.
L’efficacité d’une pompe à chaleur peut parfois être insuffisante pour chauffer la totalité d’un logement, surtout en période de grand froid. Un système de chauffage d’appoint, souvent électrique, est alors nécessaire pour assurer un confort optimal aux habitants.
Enfin, dans les logements mal isolés, la performance énergétique de la pompe à chaleur peut baisser de façon drastique. C’est pourquoi l’isolation d’une habitation doit toujours être optimisée avant d’opter pour ce type de chauffage.
