Comment réaliser une bonne isolation écologique ?
Les isolants traditionnels comme le polystyrène expansé ont un impact environnemental lourd. Une alternative existe : les isolants naturels. Tour d’horizon de l’isolation écologique.
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La première étape d’une isolation écologique repose dans la définition du niveau de performances, et notamment la résistance thermique (R) attendue. Celle-ci dépend de plusieurs facteurs :
Voici un exemple pour des combles perdus :
RT existant Éligibilité aides financières 5,2 7
Résistance thermique en m².K/W | |||
RT existant | RE 2020 | Éligibilité aides financières | |
Valeur minimale exigée | 5,2 | Pas de minimum requis, mais une performance globale à respecter. À l’usage, on observe une résistance thermique supérieure à 8 | 7 |
Pour obtenir cette résistance thermique, il faut tenir compte :
Plus la valeur de R est élevée, plus l’isolation est performante.
L’isolation par l’intérieur (ITI) est la plus courante, car la plus économique. De plus, en cas de bâti ancien, elle assure une bonne ventilation. En revanche, les murs de votre habitation seront plus froids.
L’isolation par l’extérieur représente un coût, mais les performances thermiques en hiver comme en été sont supérieures à l’ITI. Une vigilance est à porter sur la formation de condensation sur les parois. Il convient de prévoir l’installation d’un pare-vapeur ou de sélectionner des isolants respirants.
Pour être considéré comme un isolant écologique, un matériau doit :
En comparant le bilan environnemental des isolants, il est possible de se faire une idée plus précise des performances écologiques de chacun.
Pour dresser un tableau rigoureux, il convient de prendre en compte l’énergie grise. Il s’agit de toutes les énergies nécessaires au cycle de vie complet du matériau, depuis l’extraction jusqu’au recyclage. Indiquée en kWh/m3, elle est par exemple de :
Il existe désormais des matériaux d’isolation 100 % naturels et respectueux de l’environnement. Parmi eux, des produits comme la fibre de bois ou la laine de chanvre connaissent un succès grandissant. En revanche, ils ne sont pas les plus utilisés en France. Ce sont les laines minérales et les isolants synthétiques qui tiennent toujours le haut du pavé, du fait de leur coût de production plus faible.
Sélectionner un isolant naturel revient à mettre en perspective leurs avantages en fonction de la zone à isoler. Voici un tableau récapitulatif.
Matériau | Zone | Atouts et Inconvénients |
Laine de chanvre | Idéal pour les combles ou les rampants |
Polyvalence Imputrescible Ne craint pas les rongeurs
Ne résiste pas au feu |
Laine de coton | Combles, murs, sols |
Excellente isolation thermique et phonique Régule l’humidité et résiste au feu
Risque de tassement |
Laine de mouton | Combles, murs (isolation par l’intérieur), rampants |
Haute capacité d’absorption de l’humidité Poids léger Forte résistance au tassement
Confort estival faible |
Laine de bois/fibre de bois | Toutes |
Très bon confort d’été Hautes performances acoustiques
Craint les rongeurs et le feu |
Lin | Combles, rampants et murs |
Réduit l’humidité Bonne isolation phonique
Inflammable Onéreux |
Ouate de cellulose | Combles, rampants, sarking et murs |
Prix accessible Grand confort en été Résiste aux rongeurs et à l’humidité
Sujette au tassement |
Liège | Toutes |
Excellent confort estival Imputrescible Bonne isolation phonique
Ressource limitée |
Pour limiter toute surconsommation énergétique, il est indispensable de garder à l’esprit certaines règles simples. Voici deux exemples : se couvrir en hiver et ne pas surchauffer les pièces de sa maison. En effet, adopter un comportement responsable est aussi l’une des clés pour économiser l’énergie au quotidien.