Dans un logement, le bruit passe par tous les ponts acoustiques, et notamment par les ouvertures sur l’extérieur. Pour lutter efficacement contre le bruit au quotidien, suivez les conseils de L’énergie tout compris pour garantir l’isolation phonique de vos fenêtres.
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Isolation phonique vs. isolation acoustique des fenêtresAvant d’isoler ses fenêtres, il est important de bien comprendre la différence entre isolation phonique et isolation acoustique :
C’est pourquoi il est nécessaire de déterminer d’où proviennent les bruits jugés comme gênants chez soi avant de procéder à l’isolation de ses fenêtres.
En effet, le bruit perçu à l’intérieur d’un logement peut provenir de différentes sources. On distingue ainsi les bruits d’impact (pas, marteau piqueur dans la rue), des bruits aériens (voix, circulation routière) et des bruits d’équipements (ascenseur, machine à laver).
Pour choisir la bonne isolation pour ses fenêtres, il convient donc de déterminer par quelle voie passe le bruit, mais aussi de connaître le niveau de confort souhaité. Par exemple, si je perçois un bruit de 50 décibels et que je souhaite obtenir un confort de 30 décibels, je vais devoir trouver une solution d’isolation assurant un affaiblissement de 20 décibels.
En rénovation, la pose d’un produit isolant peut se révéler inefficace, car si un seul pont acoustique subsiste dans le logement, l’isolation phonique est inutile. En effet, tout le bruit passera dès lors par ce pont acoustique . En faisant appel à un acousticien, vous obtiendrez un diagnostic précis et une étude complète qui vous guidera vers la solution d’isolation phonique pour fenêtres la plus appropriée.
Le label Acotherm et la certification CEKAL AR donnent des indications sur la capacité du vitrage à réduire le bruit. Le label CEKAL classe notamment les fenêtres à isolation phonique sur six niveaux d’Acoustique renforcée (AR). Plus la fenêtre se rapproche du niveau maximal AR6, mieux elle atténue les bruits extérieurs :
Contrairement à l’isolation thermique, l’isolation acoustique n’est pas encore réglementée pour les bâtiments existants. Ainsi, en fonction du résultat attendu, l’isolation phonique des fenêtres doit être pensée différemment.
La base d’une bonne isolation phonique des fenêtres repose sur le double vitrage. Selon les performances désirées, il faut prendre en compte l'épaisseur de chaque vitre, ainsi que leur espacement. Cet espacement est important, car il détermine l’espace disponible pour l’air, qui remplit un rôle d’isolant. Par exemple, un vitrage de type 10/6/4 est composé d’une vitre de 10 mm, d’une autre de 4 mm et d’un espace de 6 mm entre ces deux vitres. Notez toutefois que le triple vitrage supplante peu à peu le double en termes d’isolation phonique.
Toutefois, la pose d’un double ou triple vitrage exige un budget conséquent et une solution plus abordable consiste à recourir au survitrage. Il s’agit de poser une deuxième vitre sur le châssis d’une fenêtre existante. Cette méthode permet de renforcer l’isolation thermique et phonique d’un vitrage simple, bien qu’elle soit moins efficace que l'installation d’un double ou triple vitrage.
Le matériau choisi pour le châssis entre, lui aussi, en ligne de compte pour renforcer l’isolation phonique des fenêtres. Plus le matériau est lourd, plus il est efficace pour lutter contre le bruit. Ainsi, une fenêtre en bois est particulièrement recommandée pour réduire les nuisances sonores.
Il est tout aussi important de choisir un châssis de bonne qualité. Un bon châssis contribue effectivement à la qualité de l’isolation phonique, quel que soit son matériau. Par ailleurs, pour limiter la survenue de bruits extérieurs, il est vivement recommandé de calfeutrer ses fenêtres. Pour ce faire, plusieurs méthodes peuvent être appliquées :
Améliorer l’isolation acoustique des fenêtres augmente les performances thermiques du logement. Lors de travaux de rénovation ou de construction, les actions menées pour améliorer l’isolation thermique comme l’isolation acoustique se renforcent mutuellement.
Pour un double vitrage à isolation phonique, comptez entre 300 et 800 euros environ par fenêtre. Pour un triple vitrage, entre 400 et 900 euros environ par fenêtre. Enfin, un survitrage coûte, en moyenne, entre 60 et 825 euros par m2. Les prix varient en fonction de la taille des fenêtres et du niveau d’acoustique renforcée. Notez également que vous pouvez bénéficier d’aides financières pour l’isolation phonique de vos fenêtres, dans le cadre de travaux de rénovation énergétique.
