Comment repérer un feu de cheminée anormal ?
Il n’est pas toujours évident de distinguer un feu de cheminée anormal. Néanmoins, certains indices peuvent vous aider à l’identifier et à agir. Dans un premier temps, fiez-vous à vos ressentis : avez-vous remarqué quelque chose d’inhabituel ? Les premiers signes sont :
- une montée en température dans la cheminée ;
- une odeur un peu acide – celle de la suie – dans l’habitation ;
- un bruit de ronflement.
Sortez de la maison et observez la cheminée depuis l’extérieur. Des étincelles et une fumée abondante de couleur ocre s’échappent du conduit ? Dans ce cas, il n’y a pas de doute, c’est un feu de cheminée.
Comment se déclare ce feu de cheminée ?
Ce phénomène peut survenir dans tous les logements équipés d’un appareil de chauffage à combustion qui dispose d’un conduit d’évacuation des fumées. C’est le cas des :
- poêles à granulés ;
- chaudières à bois ;
- cheminées ;
- chaudières à gaz ou au fioul.
Lors d’un processus classique, la combustion a lieu dans le foyer de la cheminée, de la chaudière ou du poêle. Lorsqu’on parle de feu de cheminée accidentel, le terme « feu de conduit » peut aussi être employé. Il est ainsi plus facile de comprendre ce qu’il se passe.
Au fil du temps, des éléments issus de la combustion du matériau peuvent s’accumuler dans le conduit. Ce sont :
- le bistre, qui se forme lors de l’allumage ;
- la suie, résultant d’une combustion incomplète ;
- le calcin, agglomérat de résines, de goudrons et de suie.
Comme ils sont extrêmement combustibles, ces composés peuvent s’enflammer à leur tour dans le conduit d’évacuation des fumées. Si la quantité de résidus est importante, le risque est la propagation du feu à l’ensemble du conduit et aux éléments environnants (isolation, charpente…).
Comment réagir ?
Pour que l’incendie survienne, 3 éléments sont nécessaires :
- un combustible (les résidus) ;
- une source d’inflammation (une étincelle, une flamme ou la chaleur)
- un comburant (l’oxygène).
Si l’un des trois est absent, le feu s’éteint. En priorité, il faut donc couper l’alimentation en oxygène. Si vous en avez la possibilité, fermez les arrivées d’air et le tirage de votre appareil.
Ensuite, quittez votre domicile en vérifiant que toutes les personnes présentes dans le logement répondent à l’appel. Sous la chaleur, le conduit peut céder et libérer des gaz asphyxiants. Mettez-vous en sécurité.
Enfin, contactez les pompiers en composant le 112 ou le 18. En attendant leur arrivée et selon leurs ordres, vous pouvez asperger le feu de sel, de sable ou de terre pour limiter la fumée dans l’habitation.
Comment éviter les accidents de feu de cheminée ?
Pour éviter une telle mésaventure, il convient de respecter plusieurs consignes au moment de rallumer son poêle à bois, sa cheminée ou sa chaudière.
Effectuer un ramonage 2 fois par an
Il est primordial de faire ramoner son installation deux fois par an, dont une fois lors de la période de chauffe. Cette opération permet d’éliminer les résidus, mais aussi les nids d’oiseaux qui pourraient obstruer le conduit.
Bon à savoir :
Le ramonage de l’installation par un professionnel est une obligation légale. En cas de non-réalisation, vous risquez une amende pouvant aller jusqu’à 450 €.
Utiliser du bois sec
Pour éviter un feu de cheminée, il est important de rappeler qu’il ne faut brûler dans sa cheminée que du bois sec. Le taux d’humidité doit être inférieur à 20 %. Consumer des cartons ou d’autres déchets pourrait laisser échapper quelques fragments incandescents et provoquer un feu dans le conduit. De plus, l’humidité nuit à la qualité de la combustion et contribue à la formation de bistre.