Tout savoir sur l’isolation de la toiture terrasse
Saviez-vous qu’il existe plusieurs techniques d’isolation de toiture terrasse ? Tour d’horizon des trois méthodes, ainsi que des critères pour choisir le bon isolant.
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À la différence des combles, l’isolation de la toiture terrasse est systématiquement réalisée par l’extérieur. Ce type de toit est en effet constitué :
Ces différents éléments empêchent une intervention par l’intérieur. L’isolation de la toiture terrasse doit servir à protéger l’élément porteur du soleil et des variations de température. L’opération permet également de limiter les déperditions thermiques du logement.
L’isolation de la toiture terrasse réduit les pertes de chaleur en provenance de la maison. Le but est donc de renforcer votre confort et d’économiser sur vos factures énergétiques. Il existe trois solutions pour isoler sa toiture terrasse.
La première méthode est la plus couramment utilisée. Elle consiste à réaliser une isolation conventionnelle de la toiture terrasse, ou isolation de la toiture chaude. Il s’agit tout d’abord de poser un enduit d’imprégnation, puis un pare-vapeur sur l’élément porteur du toit. Cela empêche la stagnation de la vapeur d’eau entre les parois, limitant les risques de condensation dans la maison.
L’isolant thermique, sous forme de panneaux ou de rouleaux, se situe sous le pare-vapeur. Il est également recouvert d’un revêtement d’étanchéité. Cela donne une protection supplémentaire à l’isolant et renforce sa durée de vie.
Également nommée « isolation froide », l’isolation inversée consiste, au contraire de l’isolation conventionnelle, à placer l’isolant thermique au-dessus du revêtement d’étanchéité. Les panneaux isolants sont alors posés puis lestés, généralement avec du gravier, et parfois avec des dalles sur plots. Cette technique nécessite un matériau de haute performance, puisque l’isolant va être soumis aux conditions extérieures. En France, seul le polystyrène extrudé (ou XPS) est utilisé dans l’isolation inversée. Ce matériau a notamment une capacité de résistance à la compression de 70 tonnes par mètre cube.
Grâce à cette technique, il est possible de se passer d’un pare-vapeur. Elle nécessite donc moins de couches au moment de la pose. De plus, l’isolation froide représente la solution la plus économique. L’isolant étant placé au-dessus du revêtement d’étanchéité, ce dernier est protégé et sa longévité accrue. Toutefois, l’isolant s’abîme plus rapidement que dans le cas d’une isolation conventionnelle.
La toiture végétale est à la fois écologique et esthétique. Les plantes contribuent à la bonne isolation thermique, car elles créent une couche de fraîcheur et drainent les eaux de pluie. Cependant, il s’agit d’une méthode coûteuse.
Le géotextile, épais tapis composé de terre et de végétaux enracinés, posé sur le toit terrasse, est obligatoirement complété par une autre isolation. L’élément porteur reçoit deux couches isolantes intermédiaires, une drainante et une filtrante.
Du fait de son poids important, la toiture végétalisée impose un support particulièrement solide. De plus, elle doit être accessible pour son entretien.
Plusieurs critères sont à prendre en compte avant de choisir l’isolant de votre toiture terrasse.
Vous devez tout d’abord privilégier un isolant performant qui affiche un marquage CE, attestant de sa conformité avec la norme européenne et la directive des produits de construction (89/106/CE). Vérifiez qu’il comporte également une certification ACERMI, garantissant l’exactitude des caractéristiques techniques énoncées sur l’emballage. Il doit enfin disposer d’un Avis Technique prouvant sa bonne performance.
La performance de l’isolant se juge à travers sa résistance thermique (R). Cette notion représente la difficulté que rencontre la chaleur pour traverser l’isolant. Elle est exprimée en m². K/W (Kelvin par watt). Elle dépend de l’épaisseur du matériau et de sa conductivité thermique (facilité que rencontre le froid ou la chaleur pour traverser la paroi). Plus la valeur R est grande, plus le matériau est isolant.
Notez que pour bénéficier des aides de l’État, votre isolant de toiture terrasse doit répondre au minimum imposé par la RE 2020, soit une résistance thermique égale ou supérieure à 4,5 m². K/W.
Il est important de choisir un isolant qui possède une bonne classe de compression. Il s’agit d’un critère important, voire primordial si la terrasse dispose d’un accès ou de végétaux. L’échelle de compression varie de A à D – D étant synonyme de fort pouvoir de compression.
La toiture est responsable de 25 à 30 % des déperditions de chaleur d’un logement. Elle cause une consommation excessive d’énergie. L’isolation du toit terrasse améliore donc la performance thermique du logement. Elle accroît également le confort estival, limitant le besoin en climatisation.
Le prix de l’isolation thermique d’une toiture terrasse dépend du type d’isolant, de la méthode d’isolation choisie et de la surface à isoler. N’oubliez pas le coût de la main-d’œuvre, qui fluctue aussi selon le professionnel. L’ajout d’un pare-vapeur et d’une couche d’étanchéité peut également alourdir la facture.
En moyenne, le coût de l’isolation thermique d’une toiture terrasse de 100 m² est compris entre 5 000 et 7 000 €. Cela représente un investissement, mais vous pouvez, sous certaines conditions, bénéficier de MaPrimeRénov’, une aide financière de l’État.
L’isolation des toitures terrasses demande de respecter plusieurs précautions. Il est au préalable nécessaire de tester (et éventuellement refaire) le revêtement d’étanchéité. Par ailleurs, la pose d’un matériau ignifuge, c’est-à-dire résistant au feu, peut être fortement recommandée, particulièrement dans le cas d’une isolation inversée.
Vous l’avez compris, ce type d’isolation demande un grand savoir-faire. N’hésitez donc pas à demander conseil à un professionnel. Par ailleurs, privilégiez la prise en charge des travaux par un artisan certifié RGE (Reconnu garant de l’environnement). D’une part, cela vous garantit la qualité des travaux. D’autre part, il s’agit d’une condition indispensable si vous souhaitez bénéficier d’une aide financière de l’État.