Bien qu’elle ne soit pas obligatoire, l’installation d’une ventilation mécanique contrôlée dans ses toilettes est toutefois fortement conseillée. On vous explique pourquoi et comment installer une VMC dans vos WC.
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Les WC sont souvent une pièce négligée en matière de ventilation, alors qu'ils sont soumis à des problèmes d'humidité, de condensation et de mauvaises odeurs. Afin d’éliminer ces désagréments et d’améliorer la qualité de l’air intérieur, le moyen le plus efficace est d’installer un système de ventilation mécanique contrôlée (VMC), qui se charge d’extraire l’air pollué en faisant entrer de l’air frais.
En effet, une VMC assure un renouvellement constant de l'air vicié par de l'air frais, ce qui évite la prolifération de bactéries, de moisissures et autres polluants. Ce système contribue aussi à réduire la consommation d'énergie, en limitant les déperditions de chaleur liées à une ventilation naturelle insuffisante.
Dans les toilettes fermées, c'est-à-dire celles qui ne sont pas intégrées à une salle de bain, l'installation d'une VMC n'est pas obligatoire, mais fortement recommandée.
Un arrêté du 24 mars 1982 relatif à l'aération des logements énonce d’ailleurs qu'il est obligatoire de respecter un certain débit d'air extrait dans les pièces humides, comme les salles de bains, les cuisines ou les buanderies. Ce débit peut être assuré par une ouverture permanente sur l'extérieur, comme une fenêtre, ou bien par un dispositif mécanique, à l’instar d’une VMC.
Si vos toilettes ne disposent pas de fenêtres, la VMC est donc la meilleure solution pour garantir une ventilation efficace. Par ailleurs, depuis 2001, il est stipulé que l'installation d'une VMC est obligatoire dans tous les logements neufs, y compris dans les toilettes.
Il existe plusieurs types de VMC adaptés aux toilettes. Parmi les principaux modèles disponibles sur le marché, on retrouve :
● La VMC double flux : elle permet de récupérer la chaleur de l'air extrait pour réchauffer l'air neuf, ce qui permet de réaliser des économies d’énergie. Elle assure aussi une meilleure répartition de l'air dans tout le logement, en évitant les courants d'air. Il s’agit du système le plus performant, mais aussi le plus cher et le plus complexe à installer.
● La VMC simple flux hygroréglable : elle adapte le débit d'air extrait en fonction du taux d'humidité de la pièce, ce qui permet de réduire la consommation électrique du ventilateur. Elle offre un bon compromis entre performance et coût, mais nécessite de changer les bouches d'extraction régulièrement.
● La VMC simple flux autoréglable : elle assure un débit d'air constant, sans tenir compte des conditions atmosphériques ou du degré d’humidité de la pièce. C'est le système le plus simple et le moins cher à mettre en œuvre, mais aussi le moins efficace et le plus bruyant.
Au moment de choisir une VMC pour vos toilettes, vous devrez faire attention à choisir une puissance de tirage suffisante. Celle-ci dépend du volume du logement. En général, on considère que l’idéal est de 15 m3/h pour les toilettes d’un studio ou d’un deux pièces, et de 30 m3/h pour un logement plus grand.
L'installation d'une VMC dans ses toilettes nécessite de respecter certaines étapes et normes de sécurité. Voici comment procéder :
1. Choisir l'emplacement du caisson de la VMC, de préférence dans les combles ou dans un placard, à proximité d'une prise électrique et d'une sortie d'air.
2. Fixer le caisson au mur ou au plafond en veillant à bien respecter les distances minimales avec les sources de chaleur ou d'eau.
3. Raccorder le caisson à l'alimentation électrique en respectant les normes en vigueur et en utilisant un interrupteur différentiel.
4. Installer les conduits d'air entre le caisson et les bouches d'extraction en les fixant avec des colliers et en les isolant si nécessaire.
5. Installer les bouches d'extraction en les positionnant le plus haut possible et en les raccordant aux conduits d'air.
6. Mettre en marche la VMC et vérifier son bon fonctionnement de l’installation.
Installer une VMC dans ses toilettes est une opération délicate, qui requiert des compétences techniques et des connaissances réglementaires. C’est la raison pour laquelle il est vivement conseillé de faire appel à un professionnel qualifié RGE (reconnu garant de l'environnement), qui pourra vous garantir une installation conforme aux normes et sécurisée. De plus, en faisant appel à un artisan RGE, vous pourrez bénéficier de certaines aides financières pour amortir le coût de votre VMC.
Le prix d'installation d'une VMC dans ses toilettes dépend du type de VMC choisi, de la surface du logement, de la complexité du chantier et du tarif appliqué par le professionnel. En général, on considère la fourchette suivante :
● VMC double flux : entre 3 000 et 6 000 euros ;
● VMC simple flux hygroréglable : entre 500 et 1 500 euros ;
● VMC simple flux autoréglable : entre 300 et 800 euros.
Pour réduire le coût de votre installation, vous pouvez heureusement compter sur plusieurs aides financières, sous certaines conditions. Parmi elles, on peut citer :
● MaPrimeRénov’, qui est une aide distribuée par l’Agence nationale de l’Habitat (Anah) pour de nombreux travaux de rénovation énergétique. Son montant évolue selon votre catégorie de revenus : très modestes, modestes, intermédiaires ou supérieurs.
● Les primes énergie, délivrées par les fournisseurs d’énergie aux particuliers réalisant des travaux de rénovation énergétique dans leur logement.
● L'éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), qui permet d'emprunter jusqu'à 30 000 euros sans intérêt pour financer un bouquet de travaux de rénovation énergétique, à rembourser sur 15 ans maximum.
● La TVA réduite à 5,5 %, qui s'applique sur la main-d’œuvre et sur les fournitures. Attention, si vous achetez vous-même le matériel, les achats seront soumis au taux normal de TVA, soit 20 %.
