MaPrimeRénov’ : quel avenir pour 2025 ?
Le budget 2025 prévoit d’allouer un milliard d’euros de moins à MaPrimeRénov’. Cette aide devrait donc être proche de celle de 2024. Explications.
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Jeudi 15 février, les ministres de la Transition écologique et du Logement, Christophe Béchu et Guillaume Kasbarian, ont reçu les présidents des deux principales organisations professionnelles du bâtiment – la Fédération française du bâtiment et la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment. Suite à cette rencontre, le gouvernement s’est engagé à réduire « les lourdeurs administratives » impactant le dispositif MaPrimeRénov’. Trois décisions ont ainsi été prises.
Jusqu’à présent, pour bénéficier de MaPrimeRénov’ en 2024, il était indispensable de faire appel à accompagnateur disposant du label MonAccompagnateurRénov’ (MAR), dès lors qu’au moins deux gestes d’isolation et de traitement de la ventilation étaient prévus. Cela avait créé un engorgement dans le secteur, les accompagnateurs ayant du mal à faire face à la demande, ce qui bloquait les entreprises amenées à intervenir.
Le gouvernement a ainsi accepté de limiter ce recours obligatoire à un accompagnateur MAR aux seuls dossiers aux montants des aides les plus élevés, attribuées aux ménages modestes et très modestes.
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Actuellement, pour bénéficier de MaPrimeRénov’, certains foyers peuvent être amenés à remplacer un appareil de chauffage relativement récent par un autre, certes plus récent et plus performant, mais pas forcément beaucoup moins générateur de gaz à effet de serre. Et ce, afin d’avoir accès, par exemple, à l’aide pour renforcer l’isolation de leur maison.
En 2024, MaPrimeRénov’ sera ouverte aux parcours mono-gestes. Les opérations de rénovation « simples et efficaces », selon les mots du gouvernement, permettront donc d’obtenir une aide financière.
La dernière évolution de MaPrimeRénov’ qui sera mise en place en 2024 concerne le label RGE (Reconnu garant de l’environnement). Rappelons que les personnes qui sollicitent cette aide financière doivent impérativement faire appel à une entreprise ou à un artisan disposant de ce label, attribué par l’État après examen d’un dossier.
Le label RGE sera ainsi simplifié – les contours de cette simplification restent cependant à définir. L’idée ? Permettre à plus de petites et moyennes entreprises de l’obtenir, avec moins de formalisme et plus de rapidité. In fine, le gouvernement espère, avec cette mesure comme avec les deux autres, « débloquer » le lancement de nombreuses opérations de rénovation énergétique, concernant par exemple les logements aux plus mauvais DPE qui sont ou seront prochainement interdits à la location.
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