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C'est partiLes acteurs du bâtiment et de la rénovation se réjouissent de voir les moyens publics être renforcés en faveur d’une amélioration énergétique des habitations. Certains émettent toutefois quelques réserves relatives à la dimension contraignante de la rénovation.
La semaine dernière, la Convention citoyenne pour le climat a rendu les conclusions de son travail. Elle a partagé 149 propositions visant à renforcer les efforts de la France dans la lutte contre les dérèglements climatiques. Ce lundi, le président de la République annonçait une nouvelle loi reprenant la quasi-totalité de ces propositions.
Au cœur du paquet de résolutions soumises au président de la République par 150 citoyens tirés au sort pour plancher sur le sujet, certaines ont directement trait à la rénovation énergétique des bâtiments.
La principale proposition relative au logement est de rendre obligatoire la rénovation énergétique globale des bâtiments. La volonté est d’atteindre un niveau de performance énergétique A, B ou, au pire, C pour tous les bâtiments d’ici 2040.
Pour y parvenir, la Convention citoyenne pour le climat souhaite :
- contraindre les propriétaires occupants et bailleurs à rénover de manière globale ;
- obliger le changement des chaudières au fioul et au charbon d’ici à 2030 ;
- former les professionnels du bâtiment.
Pour accompagner cette ambitieuse transition, elle envisage la mise en place d’un système progressif d’aides à la rénovation, avec des prêts et des subventions, pour un reste à charge proche de zéro pour les plus démunis.
Une fois les propositions partagées, les réactions des acteurs du secteur du bâtiment et des travaux publics n’ont pas tardé à fleurir. Elles sont évidemment contrastées.
Parmi les acteurs enthousiastes, les associations proches des plus démunis, à l’instar de l’Initiative Rénovons. Elles voient dans ces propositions des leviers de réduction des inégalités. En effet, les aides à la rénovation constituent un bon outil de lutte contre la précarité énergétique qui touche de nombreux ménages en France.
La rénovation énergétique, en effet, permet de réduire les émissions de CO2 mais aussi de diminuer significativement la facture de chauffage des ménages. Cependant, les aides sont nécessaires si l’on veut que cette rénovation obligatoire soit perçue comme une opportunité et non vécue comme une contrainte.
Du côté de la Fédération française du bâtiment, si l’on dit « les entreprises prêtes à travailler » dans ce sens et que l’on se réjouit de l’investissement public massif envisagé pour mener à bien ce chantier, on pense aussi qu’il est préférable d’inciter plutôt que d’obliger.
« Nous sommes toujours circonspects à l'annonce d'un nouveau plan de rénovation énergétique. Nous en avons connu dans les dernières décennies, et ils n'ont pas porté leurs fruits », a toutefois tempéré le nouveau président de la Fédération, Olivier Salleron. La FFB assure en outre qu’elle suivra ce que le président de la République entend faire de ces propositions. « Il y a des idées à creuser, à travailler. Mais plutôt que de parler d'obligation, nous préfèrerions qu'il soit question d'incitation, de conseil, de formation. »