Prolongation du parcours par geste, réajustement des aides… découvrez ce qui attend MaPrimeRénov’ en 2025 !
Le parcours par geste prolongé
Il devait s’arrêter, mais ça ne sera finalement pas le cas : l’accès à MaPrimeRénov’ Parcours par geste a été prolongé, dans un décret paru ce jeudi 5 décembre au Journal Officiel, jusqu’au 31 décembre 2025. Et ce, pour les maisons individuelles classées F et G.
Rappelons que ce dispositif permet aux ménages de réaliser des travaux de rénovation énergétique de manière progressive, plutôt que d’avoir à se lancer immédiatement dans une rénovation globale. Cette mesure s’est révélée particulièrement utile pour les propriétaires modestes qui peuvent, grâce à elle, étaler les coûts et prioriser les interventions essentielles (au premier rang desquelles l’isolation et le changement de système de chauffage).
Le gouvernement explique cette décision par la nécessité d'accélérer la lutte contre les « passoires thermiques », ces logements classés F et G – responsables de fortes émissions de CO2 et de factures énergétiques élevées. Alors que l’interdiction progressive de leur mise en location est en vigueur depuis 2023, cette prolongation vise à soutenir les propriétaires dans leur mise aux normes.
Bon à savoir
Rappelons que le dispositif MaPrimeRénov’ se décline en quatre catégories, qui constituent autant de profils de ménage. On distingue ainsi :
- MaPrimeRénov’ Bleu, soit les ménages aux revenus très modestes ;
- MaPrimeRénov’ Jaune, soit les ménages aux revenus modestes ;
- MaPrimeRénov’ Violet, soit les ménages intermédiaires ;
- MaPrimeRénov’ Rose, soit les ménages aux revenus élevés.
À lire aussi : Plus de 50 % des Français ne connaissent pas MaPrimeRénov’… Et vous ?
Une baisse des aides pour certains ménages
En plus de prolonger MaPrimeRénov’ Parcours par geste, le décret paru ce jeudi prévoit une diminution des taux d’aides octroyés aux ménages les plus aisés dans le cadre de MaPrimeRénov’ Parcours accompagné. Ainsi, dès 2025, ces foyers devront assumer une part plus importante des coûts des travaux.
L’objectif ? Concentrer les financements publics sur les ménages modestes et les ménages très modestes, pour qui ces aides (qu’il s’agisse de MaPrimeRénov’, de la TVA à 5,5 % ou encore de l’éco-prêt à taux zéro) restent indispensables. Et ce alors qu’à l’inverse, les foyers aisés – qui disposent donc d’une meilleure capacité financière – seront invités à contribuer davantage à leurs projets de rénovation. Concrètement, le taux d’aide versé à ces foyers passera de 30 à 10 % pour les projets permettant un gain de deux classes au DPE, de 35 à 15 % pour les projets permettant un gain de trois classes, et de 35 à 20 % pour les projets permettant un gain de quatre classes ou plus.