Une préconisation travaux + un devis
Votre projet débute maintenant.
C'est partiEn 2017, la France a consommé en moyenne 13,8 kgep/m² (kilogramme équivalent pétrole par m2) pour se chauffer, soit 4 kgep/m2 de plus que la moyenne européenne. Un peu plus d’une semaine après la présentation du plan du gouvernement sur la planification écologique, un rapport parlementaire rendu public le 4 octobre considère qu’il faut « changer de paradigme » et faire de la rénovation énergétique un « chantier prioritaire ».
Le budget alloué par le Gouvernement au dispositif MaPrimeRénov’, qui permet de subventionner des rénovations énergétiques de logements, devrait passer de 3,4 à 5 milliards d’euros l’année prochaine. Un effort jugé insuffisant, selon un rapport parlementaire.
« C’est déjà un réel effort, mais il ne faut pas s’arrêter là. Nous estimons que le budget global doit être multiplié par trois, pour atteindre les 15 milliards par an d’ici à 2030 », indique dans Le Parisien Marjolaine Meynier-Millefert (Renaissance), qui a piloté le rapport avec Julie Laernoes (Europe écologie-Les Verts).
À travers 47 propositions, les députées demandent, entre autres, l'examen « au plus vite » du projet de loi de programmation énergie climat (LPEC) et préconisent de donner la priorité à l'isolation et à la rénovation globale des logements.
À lire aussi : Rénovation énergétique : hausse du budget 2024 et de MaPrimeRénov’
Le duo d’élues demande notamment la création d’une « banque de la rénovation », à laquelle des établissements de crédit, des sociétés de financement, des sociétés de tiers financement et les collectivités publiques pourraient participer. Celle-ci proposerait aux particuliers des crédits allant jusqu'à 150 000 euros par logement à taux préférentiel, le tout accompagné d'une subvention de remboursement.
Le but ? « Mieux accompagner les ménages une fois les aides publiques déduites », souligne Julie Laernoes (EELV). Ce reste à charge trop important, « qui peut rapidement s’élever à des milliers d’euros », dissuade encore les propriétaires de mener à bien tous les travaux de rénovation énergétique nécessaires.
À lire aussi : Rénovation énergétique : l’éco-PTZ prolongé jusqu’à 2027
Afin de réduire la consommation énergétique du parc immobilier, le rapport insiste sur le fait qu’il faut éradiquer les passoires énergétiques.
Pour rappel, la France compte actuellement 7,2 millions de logements considérés comme des passoires thermiques. D'ici à 2050, 95 % du parc doit faire l'objet d'une rénovation globale et performante. Malheureusement, la majorité des rénovations réalisées ne sont pas des « rénovations globales performantes », soulignent les deux députées.
Pour accélérer les choses, elles proposent d'évaluer les « processus décisionnels » dans les copropriétés et d'imposer des travaux de rénovation aux logements les plus énergivores (classés F et G).
À lire aussi : Exonération de taxe foncière et rénovation énergétique : comment ça marche ?