Fonctionnement d'une éolienne
Le fonctionnement de base d'une éolienne domestique
L'énergie éolienne est en quelque sorte un dérivé de l'énergie solaire, puisque c'est l'énergie envoyée par le soleil qui chauffe l'atmosphère terrestre. Comme les masses d'air ne sont pas chauffées de façon uniforme sur tout le globe, cela tend à provoquer des mouvements d'air : le vent. Une éolienne est un appareil qui est capable de transformer l'énergie cinétique de ce vent, c'est-à-dire l'énergie des molécules d'air en mouvement, en énergie électrique. Concrètement, la force du vent fait tourner le rotor de l'éolienne, ce qui actionne un générateur placé à proximité. Lorsque le vent est suffisamment fort, le générateur se met à produire de l'électricité qui est ensuite consommée par le propriétaire de l’éolienne, ou qui est injectée dans le réseau électrique commun si l'éolienne y est raccordée.
Une éolienne est composée de quatre éléments principaux :
- Un rotor composé de pâles (en général deux ou trois) qui tourne sous l'effet du vent, et qui est branché directement ou indirectement sur un générateur électrique.
- Une nacelle au sommet du mât qui abrite l'ensemble des éléments mécaniques, électriques ou électroniques indispensables au bon fonctionnement de l'éolienne.
- Un mât qui permet de placer le rotor et la nacelle à une hauteur suffisante afin que l'effet d'entraînement puisse se produire, tout en supportant leur poids.
- Un poste de livraison qui transfère l'électricité produite au réseau électrique.
Une étude de faisabilité sur le gisement éolien est nécessaire
Avant de vous lancer, il vous faut en premier lieu connaître le gisement éolien de votre site, c’est-à-dire son potentiel, afin de savoir s'il est apte à accueillir une éolienne. En effet, si vous êtes entourés d’habitations, cernés par des arbres ou entourés de collines, peu de vent parviendra jusqu’à vous et l’éolienne n’est peut-être pas une solution adaptée à vos besoins. Pour en savoir plus sur votre gisement éolien, il est recommandé de faire appel à un spécialiste qui déterminera le rendement théorique de votre terrain, que ce soit un bureau d'études ou un installateur professionnel. Ceci dit, certains indices peuvent déjà vous renseigner sur le potentiel éolien de votre habitation : le fait d'habiter dans une région ventée, la présence d'anciens moulins, des végétations plantées dans la même direction, etc. En outre, il est important de savoir que la vitesse du vent tend à augmenter au sommet d'une colline, alors qu'elle est plus faible en partie basse de cet obstacle naturel. L'installateur peut vous aider à choisir l'emplacement idéal pour l'éolienne, afin qu'elle puisse produire le maximum d'électricité possible.
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Les démarches pour pouvoir revendre l'électricité
Une fois l'éolienne installée, vous devez réaliser une demande de raccordement auprès du réseau public si vous souhaitez vendre tout ou partie de l'électricité que vous allez produire. Pour bénéficier de l'obligation d'achat garanti, il vous faut ensuite faire une demande de certificat à la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL). Pour finir, vous devez prendre contact avec un fournisseur d'électricité qui vous achètera l'électricité éolienne soit au tarif d'achat garanti, soit à un tarif librement négocié dans le cadre d'un contrat de vente.
En savoir plus - Éoliennes des villes et éoliennes des champs
Les plus répandues sont les éoliennes dotées d'un rotor à axe horizontal, qui seront idéalement implantées chez les propriétaires ruraux disposant d'un terrain important. Il faut aller chercher le vent assez haut (afin d'éviter les turbulences) pour bénéficier d'un bon rendement, ce qui implique de poser un mât de plus de 12 mètres bien souvent, et donc de faire une demande de permis de construire. D’autre part, il existe des éoliennes plus récentes et moins développées avec un rotor à axe vertical, qui sont mieux adaptées aux zones semi-urbanisées. De taille plus réduite et moins bruyantes, elles peuvent être installées directement sur la toiture d’une maison ou d’un immeuble, ou encore sur un mur en pignon. Elles produisent moins d'électricité, mais des recherches sont menées pour accroître leur efficacité.