Tout savoir sur l’inertie thermique des murs
L’inertie thermique d’un mur est un élément important dans le cadre de la construction ou de la rénovation d’un logement. Principe, calcul, avantages et différence avec l’isolation : le dossier complet.
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L’inertie thermique d’un mur est sa capacité à emmagasiner puis à restituer de la chaleur (ou du froid). Plus l’inertie d’un bâtiment est importante, plus il se réchauffe et se refroidit lentement. Par exemple, lorsqu’on chauffe une pièce, les éléments à forte inertie comme les murs en pierre absorbent la chaleur. Ensuite, ils la restituent pendant plusieurs heures, même si l’on coupe le chauffage.
L’inertie dépend des écarts de température entre le matériau et son environnement. Ainsi, un matériau à forte inertie va rendre :
L’inertie globale d’une maison varie également en fonction des matériaux qui la composent (murs, cloisons, planchers…). En effet, tous les matériaux n’ont pas le même comportement. Généralement, plus ce dernier est lourd et dense, et plus son inertie est importante. C’est le cas notamment de la pierre ou du béton. À l’opposé, les composés légers ou avec une faible densité comme le bois disposent d’une faible inertie thermique.
Mesurer l’inertie thermique d’un logement revient à prendre en compte deux paramètres :
De la combinaison de ces deux éléments découle l’inertie thermique. Plus elle est grande, plus le matériau est capable d’emmagasiner de la chaleur (ou du froid) pour la restituer plus tard.
Voilà les valeurs que l’on observe habituellement pour les matériaux de construction :
Matériau | Inertie thermique en kJ/m3.K |
Pierre | aux alentours de 2650 |
Terre cuite | entre 1000 et 1800 |
Bois | environ 1000 |
Béton | aux alentours de 2500 |
Brique alvéolée | environ 600 |
Une bonne inertie thermique vous procure un meilleur confort et diminue votre consommation d’énergie.
La température à l’intérieur de votre logement varie peu, elle reste constante sur la journée, quelle que soit la saison. En été, par exemple, le matériau empêche la diffusion de la chaleur pendant la journée pour éviter la surchauffe. La nuit, il accumule de la fraîcheur qu’il restitue à l’intérieur de votre habitation.
En hiver, le matériau absorbe le rayonnement solaire et le chauffage de la maison. Il le stocke pour le restituer de nombreuses heures plus tard. Cela permet :
L’inertie thermique est relative à la diffusion de la chaleur ou de la fraîcheur. L’isolation, pour sa part, permet de bloquer ces transferts pour empêcher le froid ou la chaleur de rentrer ou de sortir. Les deux notions sont complémentaires et la technique d’isolation doit être adaptée à l’inertie thermique des matériaux.
Un logement construit avec des matériaux lourds comme le béton ou la brique offre une capacité thermique élevée. Ainsi, il garde la chaleur l’hiver, ce qui est un plus pour limiter les dépenses énergétiques. A contrario, l’été, l’habitation est plus fraîche plus longtemps. Ces deux cas de figure sont possibles uniquement si le bien est isolé par l’extérieur. En effet, si l’on procède à l’isolation par l’extérieur d’un mur en pierre :
L’inertie thermique du mur est alors utilisée à bon escient et la température intérieure est stable et confortable.
L’isolation intérieure ne permet pas de tirer parti des avantages de l’inertie thermique des matériaux de son logement. Agissant comme une barrière, les isolants placés à l’intérieur bloquent la restitution des énergies calorifiques. Une pièce dont les murs sont isolés ainsi génère un inconfort dû aux réchauffements et aux refroidissements rapides entraînés par la perte d’inertie.