Quels sont les signes d’une mauvaise isolation ?
En principe, l’isolation concerne plusieurs zones d’une maison : les murs, le toit, le sol, les portes et fenêtres. Pour détecter un défaut de doublage, vous devez prêter attention à votre ressenti. Vous devez également réaliser des observations précises de ces zones, mais aussi d’autres parties du logement. Voilà les principaux signes sur lesquels vous focaliser :
- Une mauvaise répartition de la chaleur. Vous constatez que certaines pièces sont plus fraîches que d’autres ou difficiles à chauffer.
- Des murs intérieurs, un plafond ou un sol anormalement froids. Vous le percevez en vous approchant du mur ou en le touchant.
- Une humidité importante et résiduelle. Des moisissures peuvent apparaître aux angles des murs ou du plafond.
- Des variations de température trop élevées. Votre maison est trop chaude en été et vous constatez une baisse soudaine de la température intérieure dès le mois d’octobre.
- Un dégel rapide de la toiture. L’hiver, la neige ou le gel présents sur le toit fondent très rapidement.
- Des courants d’air désagréables au niveau des portes et des fenêtres.
- Une isolation phonique défaillante. Vous entendez très bien les bruits provenant de l’extérieur.
- Des factures d’énergie élevées. Vos dépenses sont importantes et malgré cela, vous avez froid.
Quels recours à une mauvaise isolation thermique ?
Vous avez constaté un ou plusieurs des symptômes mentionnés ci-dessus ? La première démarche à effectuer est de réaliser un diagnostic de performance énergétique (DPE), qui confirmera ou non la mauvaise isolation de votre maison. Ce bilan vous permet de connaître les points forts et les faiblesses énergétiques de votre logement afin de pallier ses défauts.
Ensuite, priorisez les chantiers en fonction des gains d’énergie attendus :
- Isoler la toiture et les combles. Selon l’Ademe, cette zone concentre à elle seule 25 à 30 % des pertes de chaleur d’une maison. C’est donc par là qu’il faut commencer les travaux de rénovation énergétique. Vous avez le choix entre plusieurs techniques : sarking, doublage des rampants ou encore isolation des combles perdus par soufflage ou insufflation.
- Isoler les murs. Toujours selon l’Ademe, 20 à 25 % de la chaleur est perdue au niveau des parois. Vous pouvez isoler par l’intérieur tout en sachant que cela empiète sur votre espace de vie. Une alternative ? L’isolation des murs par l’extérieur : l’isolant sera alors appliqué sur la façade et recouvert d’un enduit ou d’un bardage.
- Isoler les fenêtres et les portes. Remplacez vos menuiseries simples par des vitrages performants (double ou triple vitrage).
- Isoler le sol. Cette zone représente jusqu’à 10 % des déperditions de chaleur. Différentes options s’offrent à vous, comme isoler le vide sanitaire ou poser des panneaux de polyuréthane.
Selon les travaux envisagés, des aides peuvent être octroyées sous certaines conditions :
- l’éco-prêt à taux zéro ;
- la prime énergie TotalEnergies ;
- MaPrimeRénov’ ;
- des subventions des collectivités locales.
Pourquoi l’isolation thermique est nécessaire ?
Les nouvelles constructions répondent aux exigences de la dernière réglementation (RE 2020) en matière d’isolation. À l’inverse, de nombreux logements anciens sont peu ou mal isolés. Cette mauvaise isolation a des répercussions négatives, comme :
- la création de situations de précarité énergétique ;
- des factures énergétiques trop importantes ;
- des problèmes de santé induits par la présence de moisissures.
À l’inverse, une bonne isolation thermique permet de :
- vivre dans un environnement plus sain, car dénué de condensation ;
- limiter les pertes de chaleur en hiver et préserver la fraîcheur durant la période estivale ;
- réduire sa facture de chauffage sur le long terme grâce à une diminution de la consommation énergétique.
Bon à savoir :
Les projets d’isolation concernant des maisons anciennes doivent être étudiés au cas par cas. Il faut prendre en considération les caractéristiques de l’habitation et notamment la nature des parois, avant de choisir les matériaux isolants à utiliser. À titre d’exemple, le polystyrène expansé ne convient pas pour les murs en pierre. Faites appel à un professionnel qualifié et certifié RGE pour vous aider à effectuer un bilan thermique complet. Ce dernier répondra également à toutes vos questions et vous accompagnera dans votre projet.