Géothermie, aérothermie… Pour fonctionner, les pompes à chaleur (PAC) n’ont besoin que d’une énergie inépuisable, contenue dans le sol, l’eau ou l’air. Respectueux de l’environnement, efficaces et économiques, ces appareils sont de plus en plus plébiscités. Vous comptez investir dans une pompe à chaleur ? Vous allez devoir vous intéresser à son COP. Que signifie ce terme ? Quel est l’ intérêt du COP ? L’énergie tout compris vous explique tout.
Testez votre éligibilité à la Prime TotalEnergies pour financer votre projet
+ 50 000 projets accompagnés /an
« COP » signifie Coefficient de performance. Il s’agit donc d’un indicateur qui permet d’analyser le rendement et la performance d’une pompe à chaleur fonctionnant en mode chauffage. Ce coefficient représente le rapport, en kilowattheure (kWh), entre la quantité d’énergie produite et la quantité d’énergie utilisée. Son calcul est réalisé en laboratoire.
Par exemple, si pour 1 kWh d’énergie consommée, votre pompe à chaleur restitue 3 kWh de chaleur, votre PAC affiche un COP de 3. Vous aurez donc récupéré 2 kWh d’énergie. Naturellement, plus le COP est élevé, plus la consommation d’énergie est faible et plus cela se ressentira sur votre facture.
L’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) préconise ainsi de se tourner vers une PAC qui a un COP de minimum 3, le coefficient maximum étant 7. Cette information vous sera, dans tous les cas, communiquée par votre installateur.
Pour connaître plus précisément le niveau de performance, il faut prendre en compte les éventuelles pertes d’énergie et la consommation des équipements auxiliaires. Ainsi, différents COP existent, en fonction des éléments qui peuvent être intégrés au calcul de performance d’une PAC.
Le COP constructeur est le premier annoncé par le fabricant. Il correspond à un COP idéal, puisqu’il est calculé en laboratoire, sur la base d’une température extérieure de 7 °C pour les pompes à chaleur air-air et air-eau, et d’une température d’eau de nappe phréatique de 10 °C pour les PAC eau-eau.
Puisque dans la réalité, ces conditions ne sont pas observées partout, tout le temps, ce COP constructeur n’est donc pas le plus réaliste.
Le COP global est calculé en intégrant les consommations d’énergie pour le dégivrage et en tenant compte à la fois des auxiliaires (dispositif antigel, pompes, ventilateurs, compresseur…) et des pertes d’énergies par les réseaux de distribution. Il est mesuré en suivant la norme européenne EN 14511. Il se rapproche des conditions réelles, mais reste perfectible néanmoins.
Le COP annuel constitue le coefficient le plus important, puisqu’il permet d’évaluer la performance annuelle de la pompe à chaleur, en prenant en compte tous les auxiliaires, et de mesurer les quantités d’énergie consommées et fournies sur une année. Il ne s’agit pas d’une estimation, à l’inverse du COP constructeur, puisqu’il est calculé selon des mesures réalisées sur site. C’est le principal indicateur du rendement d’une pompe à chaleur.
Le COP saisonnier (SCOP) est calculé sur l’ensemble d’une saison de chauffe. Il est déterminé en fonction de différentes températures extérieures, en prenant en compte deux régimes de température de l’eau de chauffage (bas et moyen). Il est donc le plus proche, avec le COP annuel, des performances réelles d’une pompe à chaleur.
Une faible différence entre la température de la source de chaleur utilisée et celle à la sortie de la pompe entraînera un coefficient de performance élevé. C’est pourquoi toutes les PAC n’offrent pas la même COP.
La PAC géothermique offre souvent un COP intéressant, parce que la température du sol ne varie pas beaucoup durant la saison froide. Elle a donc besoin de faire moins « d’efforts » pour atteindre la température de consigne. Ce qui se ressent, par conséquent, sur les factures énergétiques, et sur le COP moyen, entre 4 et 5.
Les pompes à chaleur air-air utilisent les calories présentes dans l’air extérieur pour chauffer l’intérieur d’un logement. Elles offriront donc des performances plus intéressantes dans les régions où les hivers sont les moins rudes, pour un COP moyen de 2 à 3.
De même, la PAC air-eau utilise l’air extérieur pour chauffer l’eau du circuit de chauffage. Elle présente un COP moyen de 3 dans les zones les plus chaudes.
La PAC eau-eau chauffe l’eau du chauffage central grâce à la chaleur d’une nappe phréatique. Elle est moins impactée que les autres par les changements de température, l’eau souterraine affichant une chaleur stable : son COP moyen est ainsi situé autour de 4.
