Tuyau et fumisterie de poêle à bois
L’installation d’un poêle à bois impose de procéder à celle de différents tuyaux, chargés de l’évacuation des fumées – c’est pourquoi l’on parle aussi de fumisterie. Mais comment procéder ? Éléments de réponse
Installer les tuyaux de son poêle à bois, c’est ce que l’on appelle réaliser le tubage de son équipement. Pour cela, plusieurs options existent.
Le tubage constitue une opération importante, puisque ces conduits sont chargés de l’évacuation des fumées. Les pièces de fumisterie doivent donc résister à des températures pouvant atteindre les 800 °C. Sachez que, pour réaliser votre tubage (simple ou double paroi), deux solutions existent :
Attention, le type de poêle à bois installé détermine le diamètre des conduits à installer. Et ce, même s’il existe une règle de base, qui impose un tubage d’un diamètre supérieur ou égal au diamètre de la buse de l’appareil.
Vous devez donc prévoir :
En cas de doute, consultez la documentation de votre poêle à bois. Le fabricant aura immanquablement noté cette information dans le livret.
Les normes qui encadrent la fumisterie imposent :
Vous ne pourrez utiliser des conduits créés pour des poêles à bois bûches sur un poêle à granulés, et inversement. Pourquoi ? Tout simplement en raison de la température des fumées issues de la combustion du bois. Elle peut être bien plus importante pour le poêle à bûches – avec un rapport du simple au double par rapport au poêle à granulés.
De plus, avec un poêle à bûches, l’évacuation des fumées se fait par dépression naturelle. De fait, aucune gaine ne sera nécessaire pour capter l’air indispensable à la combustion du bois. Inversement, avec un poêle à granulés, il faut prévoir l’étanchéité de l’installation.
Quelques étapes sont à respecter pour installer les tuyaux de votre poêle à bois. Tout d’abord, préparez l’environnement de l’équipement. Idéalement, il faut protéger le sol, les murs et le plafond. Ensuite, s’il existe, préparez le conduit d’évacuation des fumées. Il doit faire l’objet d’un ramonage et d’un sondage. Si besoin, renforcez-le : n’oubliez pas que les fumées qui y circulent affichent plusieurs centaines de degrés.
Vous pouvez ensuite poser les tuyaux, dans le bon sens – c’est-à-dire la partie mâle orientée vers le bas. Enfin, vous pouvez vous occuper des différents raccordements et des finitions (prise d’air, adaptateurs, coudes, sortie de toit, embase…).
En cas de besoin, faites appel à un professionnel certifié RGE (Reconnu garant de l’environnement). Il saura vous proposer une installation fiable et de qualité.
Le nettoyage des tuyaux du poêle à bois doit être confié à un professionnel. Et pour cause : il n’est pas recommandé de démonter l’installation et, dans la plupart des cas, il faut procéder au ramonage par la sortie… c’est-à-dire par le toit ! Le nettoyage s’effectue par des mouvements de va-et-vient avec un hérisson, faisant tomber le bistre et la suie dans le foyer de l’appareil. Il n’y a plus, ensuite, qu’à récupérer tout ce qui est arrivé dans le brûleur, pour le jeter. Le professionnel préfère passer par le bas ? Il vissera alors son hérisson sur des cannes pour atteindre facilement le haut du conduit via la trappe.
L’installation d’un tuyau de poêle à bois impose de choisir des matériaux qui respectent les normes de sécurité DTU 24.1 et DTU 24.2. C’est pourquoi ceux-ci peuvent représenter un certain coût : en dehors de la main-d’œuvre, vous pouvez prévoir, pour un poêle à bois avec raccordement arrière et pour une hauteur sous plafond standard – comprise entre 2,4 et 3 mètres – un budget de 100 € environ. Ce coût s’ajoute à celui de l’appareil.