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C'est partiMalgré la promulgation de la loi de transition énergétique en août dernier et l’organisation de la COP 21 à Paris en décembre, la France a pris du retard sur ses objectifs en matière d’énergies renouvelables. Objectifs à court et à long terme, progression des autres pays européens : où se situe actuellement la France dans sa production énergétique ?
L’Union européenne a adopté, en 2008, le « paquet énergie climat », un plan d’action en matière de politique énergétique et climatique pour lutter contre le changement climatique et soutenir une énergie durable. À court terme, les objectifs fixés par ce plan semblent difficilement réalisables. La France s’est en effet engagée à atteindre un objectif de 23 % d’énergies renouvelables (EnR) dans sa consommation finale d’énergie à l’horizon 2020. Pour l’heure, le pays atteint l’objectif de 14 %. Selon le dernier classement européen basé sur des données récoltées fin 2013, l’Hexagone n’arrive qu’en 16e position parmi les 28 pays de l’UE évalués, très loin derrière la Suède (52,1 % d’EnR), la Lettonie (37,1 %) ou encore la Finlande (36,8 %). En matière d’énergies renouvelables, la France a même reculé par rapport aux chiffres de 2010, passant derrière l’Italie et la Grèce.
En revanche, la puissance du parc solaire photovoltaïque a augmenté de 17 % en 2015, atteignant près de 6 200 mégawatts, bien plus que les 5 400 MW souhaités pour 2020. Le nouvel objectif fixé à 8 000 MW est donc tout à fait accessible, même si cela ne suffit pas à corriger le retard de la France.
Les chiffres de 2015 en matière d'énergies renouvelables sont identiques, voire plus faibles que ceux de 2014. Quelques projets offrent toutefois des pistes positives pour l'avenir.
En matière d'énergies renouvelables, l'éolien terrestre a connu une hausse de 10,7 % sur l'année 2015. Le parc installé atteint donc 10 300 MW, mais c’est encore bien loin des 19 000 MW attendus pour 2020 ; les professionnels, lucides, misent sur 15 000 MW installés à cette date. La raison de ce retard tient à l'opposition systématique des associations anti-éolien face à tous les nouveaux projets prévus ou mis en œuvre, ralentissant ou stoppant carrément leur mise en place.
En mer, l'éolien n'a pas le vent en poupe non plus ; les premières turbines des six parcs attendus face aux côtes normandes, bretonnes et vendéennes devraient émerger peu de temps avant 2020, pour produire 3 000 MW au total. C'est 50 % de moins que la production annoncée initialement. Sans compter qu'en France, les énergies renouvelables marines (hydroliennes, éoliennes flottantes) font encore l'objet de projets pilotes ou d'appels à projet.
De son côté, le parc des installations de bioénergies (générées par le bois et les déchets) représente une production de 1 700 MW, un chiffre qui tend à stagner. Au total, les énergies renouvelables représentent une puissance installée de 43 600 MW en 2015 soit 18,7 % de la consommation électrique nationale. C'est moins qu'en 2014 (19,5 %), en raison du manque de pluie qui a affaibli les chiffres de l'hydroélectricité, première ressource renouvelable en France.
Les professionnels de l'énergie tablent à présent sur les perspectives de croissance annoncées par la loi de transition énergétique pour propulser les énergies renouvelables à un rang européen. Les filiales vertes, en particulier, pourraient potentiellement fournir 32 % de la consommation totale d'énergie française en 2030, et 40 % de la production électrique. Des attentes qui s'appuient sur les filières les plus matures à l'heure actuelle (éolien terrestre, photovoltaïque), et sur les filières émergentes (éolien en mer, biogaz, énergie marines) qui devront être renforcées.
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